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Critique de florencem


Je persiste et je signe. Un peu maso sur les bords mais je veux savoir comment se finit l'histoire même si je ne trépigne pas non plus d'impatience, c'est vraiment ma curiosité qui me pousse à finir. Je comprends pourtant de moins en moins l'auteur et je me dis que je vais être déçue inexorablement parce que plus nous avançons, plus le mystère s'épaissit, moins j'ai l'impression que nous aurons de réponses.

Ce neuvième tome pouvait, comme le huit, nous promettre un peu de changement, de casser une routine qui se fait ressentir depuis bien longtemps. Et comme pour le tome huit, c'est une déception. Certes, les enfants ne sont plus placés chez des tuteurs incapables, mais il n'en reste pas moins qu'il y a toujours ce schéma répétitif qui n'a plus rien de comique. J'en viens à un point où je me demande si l'auteur ne déteste tout simplement pas ses trois héros. Car oui, non content de les faire tomber dans une routine des plus glauque encore une fois, plus l'histoire avance, plus j'ai l'impression que les enfants Baudelaire régressent.

Ils prennent pourtant leur vie en main, ces chers orphelins, mais voilà, ils ne gardent visiblement aucun souvenir de leurs précédentes mésaventures. Ils ne tirent aucune leçon de leurs divers cauchemars. Ils en deviennent même naïfs, mais d'une naïveté incroyable même. Alors oui, je sais que ce sont des enfants, mais tout de même. Les deux, trois premières fois cela passe, mais là ! On en est à la neuvième fois ! Ils comptent toujours sur cet incapable de Poe ! Ils croient toujours qu'on peut faire confiance aux adultes ! Ils pensent pouvoir berner ce malotru de comte Olaf (oui, je reste polie tout de même) ! Je veux dire mais POURQUOI ??? Je ne sais pas moi mais comment ils peuvent être aussi crédules ? C'est juste incompréhensible…

Et j'en arrive même à ne plus vraiment voir les points positifs. Il y avait un petit quelque chose avec le fait que les enfants sont obligés de « mal » se comporter pour survivre, qu'ils se sentaient devenir quelqu'un d'autre, un point très intéressant à travailler mais il se perd totalement dans le reste. Et puis, cette foire aux monstres… Je suis d'accord de faire en quelque sorte une critique de la société en montrant les adultes sous leurs plus mauvais jours, mais nous sommes quand même dans de la littérature jeunesse et je me dis parfois que les enfants n'ont peut-être pas assez de recul pour comprendre cela. Il y a tellement de négativité que cela n'est même plus drôle. Il y a bien une réflexion sur comment nous nous voyons vis-à-vis de nos défauts mais je pense que sans un adulte pour lancer le débat…

Quant à la fin… le comte répète au moins trois fois qu'il n'a besoin que d'un enfant Baudelaire pour toucher l'héritage… Un élément que les enfants entendent… Mais non, rien n'y fait… Pas un seul soupçon… Une confiance encore incroyable face à un adulte en qui ils avaient mis leur confiance… Mon seul espoir est que le tome dix risque d'être différent pour le coup, mais c'est un mince espoir.
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