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Critique de Pat0212
J'ai lu ce livre dans le cadre des lectures communes du trimestre sur notre forum, il a d'excellentes critiques, mais je ne vais pas rejoindre ce choeur de laudateurs, même si je suis contente de l'avoir lu, car ces lectures me font sortir de ma zone de confort, même si cette dernière s'est beaucoup élargie ces derniers mois.
Ce roman met en scène deux soeurs, Vianne et Isabelle, rejetées par leur père après la mort de la mère. Vianne avait quatorze ans et Isabelle quatre. le père les envoie dans leur maison de famille et les confie à une gouvernante. Vianne s'intègre facilement au village, tombe amoureuse d'Antoine et se marie rapidement car elle est enceinte. Sa petite soeur est sans cesse en demande d'attention et Vianne ne peut assumer cette charge, Isabelle est alors envoyée en pension et se fera renvoyer à plusieurs reprises, elle s'enfuit pour rejoindre son père à Paris, mais celui-ci est devenu alcoolique et refuse de s'en occuper.
Le roman commence en août 1939, Isabelle, dix-huit ans est dans une école de savoir-vivre, tandis que Vianne vit avec Antoine et leur fille Sophie, huit ans dans le village imaginaire de Carriveau, dans la région de Tours apparemment. Ils partent faire un pic-nic avant qu'Antoine ne soit mobilisé. C'est ensuite la drôle de guerre, Vianne et son amie Rachel continuent leur vie d'institutrices sans leur mari. Isabelle se fait renvoyer de son école et espère pouvoir enfin vivre avec son père. Les Allemands finissent par envahir Paris et Julien ordonne à Isabelle de rejoindre sa soeur à la campagne.
Isabelle admire une héroïne de la première guerre mondiale et veut se battre, mais Julien a connu les horreurs de la guerre et veut absolument en protéger ses filles. le voyage jusqu'à Carriveau est terrible en pleine débâcle. En chemin Isabelle rencontre Gaëtan, un jeune communiste dont elle tombe immédiatement amoureuse, elle veut se battre, mais il estime qu'elle n'est pas prête et la laisse chez sa soeur.
Les retrouvailles entre les deux femmes sont tendues, Isabelle veut s'engager dans la résistance, après avoir entendu l'appel du 18 juin, tandis que Vianne fait confiance à Pétain et tient à faire profil bas pour préserver Sophie, d'autant plus qu'un capitaine allemand vient cantonner chez elle. On suit la vie de ces deux personnages et de leur entourage durant toute la guerre.
Le scénario est intéressant et aurait pu déboucher sur un très beau roman historique, le résultat est toutefois extrêmement décevant et on se demande comment il a pu rencontrer un tel succès aux Etats-Unis. Il y a plusieurs raisons à cet échec. Les personnages ne sont pas attachants, ni très intéressants, leurs problèmes de coeur sont au centre de leurs préoccupations. Beck le premier officier qui habite chez Vianne est plutôt réussi, il est ambivalent. Il a des principes et représente une armée d'occupation qui avait une morale, des soldats enrôlés dans la guerre contre leur gré. Il n'est pas méchant et se montre très humain et respectueux envers Vianne et Rachel. Toutefois dès l'entrée en guerre des Américains, les Allemands sont soumis à une pression croissante et des unités nettement moins correctes prennent le relai et oppriment les villageois. von Ritter est une caricature de nazi.
La résistance est aussi présentée sous un jour assez caricatural et naïf. Les exploits d'Isabelle ne sont pas réalistes du tout, elle met en place une filière d'évasion presque seule à dix-neuf ans et traverse les Pyrénées près de trente fois en moins de deux ans et surtout en espadrilles ! Les Allemands ne sont pas vraiment futés lorsqu'ils contrôlent les papiers et les résistants encore moins quand ils débattent de leurs plans dans des cafés parisiens remplis de nazis. Il y a de très nombreux anachronismes, comme un commerçant qui balaie sa saladerie en 1939, Beck en t.shirt et Vianne en jeans, et beaucoup d'autres exemples de ce type. le roman manque aussi de cohérence interne, notamment sur l'âge des personnages féminins, ou lorsque le fils de Vianne est qualifié de jeune homme à cinquante ans.
L'auteure a voulu mettre toute la guerre dans son roman au lieu de mieux cibler, ce qui l'aurait rendu plus réaliste et moins fourre-tout. Pour moi un roman beaucoup trop long vu son manque de qualité, vu que le pavé fait près de sept cent pages. On va dire que l'idée était bonne mais qu'elle a été mal réalisée.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Ce roman met en scène deux soeurs, Vianne et Isabelle, rejetées par leur père après la mort de la mère. Vianne avait quatorze ans et Isabelle quatre. le père les envoie dans leur maison de famille et les confie à une gouvernante. Vianne s'intègre facilement au village, tombe amoureuse d'Antoine et se marie rapidement car elle est enceinte. Sa petite soeur est sans cesse en demande d'attention et Vianne ne peut assumer cette charge, Isabelle est alors envoyée en pension et se fera renvoyer à plusieurs reprises, elle s'enfuit pour rejoindre son père à Paris, mais celui-ci est devenu alcoolique et refuse de s'en occuper.
Le roman commence en août 1939, Isabelle, dix-huit ans est dans une école de savoir-vivre, tandis que Vianne vit avec Antoine et leur fille Sophie, huit ans dans le village imaginaire de Carriveau, dans la région de Tours apparemment. Ils partent faire un pic-nic avant qu'Antoine ne soit mobilisé. C'est ensuite la drôle de guerre, Vianne et son amie Rachel continuent leur vie d'institutrices sans leur mari. Isabelle se fait renvoyer de son école et espère pouvoir enfin vivre avec son père. Les Allemands finissent par envahir Paris et Julien ordonne à Isabelle de rejoindre sa soeur à la campagne.
Isabelle admire une héroïne de la première guerre mondiale et veut se battre, mais Julien a connu les horreurs de la guerre et veut absolument en protéger ses filles. le voyage jusqu'à Carriveau est terrible en pleine débâcle. En chemin Isabelle rencontre Gaëtan, un jeune communiste dont elle tombe immédiatement amoureuse, elle veut se battre, mais il estime qu'elle n'est pas prête et la laisse chez sa soeur.
Les retrouvailles entre les deux femmes sont tendues, Isabelle veut s'engager dans la résistance, après avoir entendu l'appel du 18 juin, tandis que Vianne fait confiance à Pétain et tient à faire profil bas pour préserver Sophie, d'autant plus qu'un capitaine allemand vient cantonner chez elle. On suit la vie de ces deux personnages et de leur entourage durant toute la guerre.
Le scénario est intéressant et aurait pu déboucher sur un très beau roman historique, le résultat est toutefois extrêmement décevant et on se demande comment il a pu rencontrer un tel succès aux Etats-Unis. Il y a plusieurs raisons à cet échec. Les personnages ne sont pas attachants, ni très intéressants, leurs problèmes de coeur sont au centre de leurs préoccupations. Beck le premier officier qui habite chez Vianne est plutôt réussi, il est ambivalent. Il a des principes et représente une armée d'occupation qui avait une morale, des soldats enrôlés dans la guerre contre leur gré. Il n'est pas méchant et se montre très humain et respectueux envers Vianne et Rachel. Toutefois dès l'entrée en guerre des Américains, les Allemands sont soumis à une pression croissante et des unités nettement moins correctes prennent le relai et oppriment les villageois. von Ritter est une caricature de nazi.
La résistance est aussi présentée sous un jour assez caricatural et naïf. Les exploits d'Isabelle ne sont pas réalistes du tout, elle met en place une filière d'évasion presque seule à dix-neuf ans et traverse les Pyrénées près de trente fois en moins de deux ans et surtout en espadrilles ! Les Allemands ne sont pas vraiment futés lorsqu'ils contrôlent les papiers et les résistants encore moins quand ils débattent de leurs plans dans des cafés parisiens remplis de nazis. Il y a de très nombreux anachronismes, comme un commerçant qui balaie sa saladerie en 1939, Beck en t.shirt et Vianne en jeans, et beaucoup d'autres exemples de ce type. le roman manque aussi de cohérence interne, notamment sur l'âge des personnages féminins, ou lorsque le fils de Vianne est qualifié de jeune homme à cinquante ans.
L'auteure a voulu mettre toute la guerre dans son roman au lieu de mieux cibler, ce qui l'aurait rendu plus réaliste et moins fourre-tout. Pour moi un roman beaucoup trop long vu son manque de qualité, vu que le pavé fait près de sept cent pages. On va dire que l'idée était bonne mais qu'elle a été mal réalisée.
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