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Critique de ladesiderienne


Après avoir découvert que son mari la trompait, Estella décide de fuir Londres sans lui avouer qu'elle est enceinte. Sur la proposition de sa tante Florence, elle accepte de partir en Australie, reprendre le cabinet de Ross, le frère de cette dernière, décédé accidentellement il y a peu. Mais en 1954, Kangaroo Crossing, situé en plein bush n'a pas obtenu la palme du meilleur accueil et certains ont du mal à accepter qu'une jeune citadine inexpérimentée puisse faire l'affaire et remplacer efficacement son prédécesseur en qui ils avaient toute confiance. Bien décidée à faire ses preuves, Estella ne leur dévoile ni son état, ni les raisons qui l'ont poussée à s'expatrier et encore moins que l'ancien vétérinaire n'est autre que son père biologique.

Sous la plume de Colleen Mc Cullough, ce genre de roman a fait mon bonheur, il y a quelques années. J'aime encore de temps en temps m'évader avec l'un deux et Elizabeth Haran, que je découvre avec ce titre, n'a rien à envier à la célèbre auteure australienne. L'écriture est agréable et efficace. Elle a su me transporter dans cet aride bush australien où, sans entraide, les quelques habitants aussi téméraires fussent-ils, ne survivraient pas. L'auteure a très bien su décrire l'ampleur de la tâche qui attend Estella : s'adapter à un environnement hostile climatiquement parlant, et parvenir à s'intégrer dans cette société rurale qui n'a rien de comparable avec la vie londonienne. J'ai beaucoup aimé sa découverte de la population aborigène, sa désapprobation devant leurs rites ancestraux va peu à peu se muer en acceptation, puis en intérêt. Elizabeth Haran a bâti une grande part de son intrigue sur le fait que dans cette petite communauté, beaucoup de personnages ont un pan de leur existence à cacher, ce qui apporte un peu de suspense bien utile dans ce genre de littérature.
Je ne vous cacherai pas que ce que j'y apprécie avant tout c'est le voyage, la découverte de contrées et de modes de vie inconnus. J'en déplore malheureusement souvent l'aspect trop sentimental qui va souvent de pair. Alors évidemment, la fin du livre, un peu trop "fleur bleue" à mon goût, va faire baisser la note. J'accorde tout de même un 14/20 à cette lecture. J'ai déploré aussi le fait que ce ne soit pas réellement une saga familiale qui s'étende sur plusieurs générations. (Une petite question me vient à l'esprit : pourquoi cette catégorie du "roman d'évasion" bénéficie-t-elle généralement de titres aussi mièvres qui la desservent ?)

Merci aux Éditions Archipel et principalement à Mylène pour ce voyage dans le bush australien tous frais payés.
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