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Critique de bobfutur


Je vous parle parfois d'oeuvres à qui la notoriété fait cruellement défaut, pour tout un tas de raisons que l'on essaye — à travers quelques lignes ou recherches — de comprendre, d'expliquer ou de justifier, quand cela reste possible…
Voici aujourd'hui l'un des trois seuls romans d'un auteur hautement plébiscité par l'entièreté de ses lecteurs ; pas une star non, mais un romancier-poète dont chaque oeuvre a profondément marqué son temps ( et comme souvent, ses « collègues » en premier ) : André Hardellet.

Vous me voyez donc médusé d'être le premier à vous en conter, lui n'ayant rien d'obscur ou de sulfureux, mise à part peut-être la volumineuse personnalité de son éditeur J-J.Pauvert, habitué des procès pour outrage aux bonnes moeurs ( dont celui concernant « Lourdes, lentes » du même auteur ), et dont le patronyme occupe les couvertures d'une place sûrement trop importante…
Mais à côté de Gallimard ou de Julliard, c'est lui qui a le mieux défendu l'oeuvre de cet auteur plutôt discret de nature, et c'est bien là tout l'essentiel.

Pour ce roman, il use de l'anticipation façon dystopie, avec un régime totalitaire au pouvoir, et la montée d'une dissidence révolutionnaire dans laquelle le narrateur plongera sans bien savoir pourquoi.
Tel le reste du récit, avec son narrateur, ils hésitent, nous livrant là un curieux hybride, texte dilettante, presque toujours élégant, sauf peut-être lorsqu'il laisse libre cours à certaines frustrations sentimentales, petits tabous pas toujours résolus en réalité, choquant sûrement davantage aujourd'hui qu'hier, les choses de l'amour semblaient alors beaucoup plus simples.

Lentement, ses images s'effacent, laissant place à une scintillante rémanence, canevas assemblé de fragments de chemises sombres, raidi par des morceaux de bottes, ourlé de dentelle ancienne, froncé de fils vermeils…

Sans que l'on sache comment, la magie opère encore, comme avec chacun des textes de ce singulier écrivain.

( la nouvelle Lady Long Solo est absente de cette édition )
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