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Critique de BillDOE


Thomas Hardy commence la rédaction de son roman en 1888. Il signe un contrat avec un groupe de journaux pour qu'il soit publié sous forme de feuilleton comme c'est l'habitude pour beaucoup d'oeuvres à cette époque. Mais lorsqu'il livre les six premiers épisodes, son histoire est jugée immorale et il est obligé de rompre à l'amiable le contrat éditorial. Après maintes coupures et réécritures au goût de l'époque, « Tess d'Urberville » parait en juillet 1891. A la fin de l'année, l'auteur réussit à se faire éditer la version originale non censurée sous la forme de trois volumes destinés à un public moins populaire et donc plus à même d'apprécier certaines situations sans les condamner. le roman changea plusieurs fois de titre pour s'appeler successivement : « l'Âme et le corps de Sue », Sue étant le premier prénom donné à Tess, puis « Aimée trop tard » et enfin « Tess d'Urberville ».
Il raconte l'histoire d'une famille populaire anglaise qui apprend qu'elle est la descendante des d'Urberville, dont la noblesse remonte à Guillaume le conquérant. le père, Jack Durbeyfield, encourage sa fille Tess à se présenter au manoir voisin où habitent des d'Urberville. Elle fait la connaissance du fils, Alec, qui tombe sous le charme, essaye de la séduire et finit par l'engrosser. Honteuse, Tess retourne auprès des siens pour accoucher d'un enfant qui décède à la naissance. Se sentant déshonorée, elle finit par trouver du travail dans une ferme loin de sa famille où personne ne la connait. Elle y fait la connaissance d'Angel Clare, fils de pasteur qui se destine à être fermier. Après maintes hésitations, remords, refus, l'amour l'emporte et ils se marient. Ce n'est qu'une fois le mariage consommé que Tess confie ce qui pour elle est une faute impardonnable : son aventure avec le fils d'Urberville. Angel profondément marqué par son éducation protestante ne pardonne pas et prononce leur séparation. Il part pour le Brésil demandant à Tess d'attendre son retour…
Les idées développées dans le roman de Thomas Hardy, les comportements, la morale religieuse sont bien évidemment passés de mode et font de cette oeuvre, une oeuvre désuète qui peut faire sourire parfois et agacer le plus souvent. le romantisme hypertrophié poussé à son paroxysme frôle souvent le ridicule.
« Tess d'Urberville » est un roman qui a mal vieilli, qui plaira à certains nostalgiques d'un temps où l'église régissait encore les esprits, où youporn n'existait pas et où le marquis de Sade était tombé aux oubliettes.
L'adaptation cinématographique du roman par l'excellent Roman Polanski, quoiqu'en pensent certaines actrices hystérico-féministes en mal d'exposition médiatique, avec pour interprète du rôle principal la merveilleuse Nastassja Kinski, a considérablement rajeuni cette histoire.
Traduction de Madeleine Rolland.
Editions le livre de poche Classiques, 422 pages.
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