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Critique de Shakespeare


Journaliste économique au Financial Times, Tim Harford se donne pour objectif de vulgariser l'économie pour que chacun puisse comprendre le monde qui nous entoure.

Le résultat est toutefois mitigé. D'un côté, l'auteur parvient à rendre l'économie intéressante, à nous expliquer des dizaines voire des centaines de choses (Les immigrés nous volent-ils nos emplois ? Quel est le rapport entre sciences du comportement et économie ? Peut-on vraiment mesurer le bonheur d'un pays comme on mesure le PIB ? etc.), mais de l'autre, le principal manque du livre est un lexique.

En effet, le jargon utilisé est parfois sibyllin pour le profane. Il n'est pas certain que tout le monde sache ce qu'est un "créancier", un "prêt hypothéqué" ou encore les "subprimes". Le chapitre VI qui essaye d'expliquer la crise économique de 2008 s'avère ainsi laborieux à lire.

Mais de par la densité de son écrit, Tim Harford parvient tout de même à susciter une réelle curiosité sinon un intérêt, pour l'économie. Certaines explications, à l'instar de celle sur le monde économique du café ou du PIB, sont d'ailleurs très bien menées. Lorsque l'économiste explique, au chapitre IX (p.278), qu'acheter des produits fabriqués dans des usines insalubres de pays pauvres, c'est un moindre mal, et que cela prépare l'essor économique du pays, on est même quelque peu fasciné par ce point de vue iconoclaste.

Par ailleurs, la deuxième partie est bien pensée puisqu'elle est organisée comme un dialogue entre un lecteur fictif et l'économiste. Cela se lit d'autant plus facilement.

En résumé, L'économie est un jeu d'enfant peut se lire facilement, à condition d'avoir un petit dictionnaire ou une connexion internet à portée de main en cas de non compréhension de certains termes situés à mi-chemin entre le jargon et le langage courant. Notons enfin que l'ouvrage est à prendre comme un texte propédeutique, et non comme une défense de théories économiques particulières. Il faudrait compléter cette lecture par d'autres avant de se positionner en faveur de tel ou tel parti-pris économique. Mais une chose est sûre, Tim Harford rend bien compte de la richesse de cette science qu'est l'économie !
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