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27 septembre 2013
Pour un véritable choc de répartition

« Cela pourrait prêter à sourire si ce n'était aussi grave. Trois ans après une quatrième réforme des retraites qui se voulait décisive et définitive, menée par un gouvernement de droite dure qui n'avait rien entendu du refus de millions de personnes dans la rue, le gouvernement dit de gauche prépare une autre réforme sans doute aussi calamiteuse pour les travailleurs et pour les retraités actuels et futurs. Aussi sourd que son prédécesseur, le président François Hollande reprend à son compte le leitmotiv néolibéral selon lequel il faut travailler toujours plus, tandis qu'il s'engage par ailleurs à réduire massivement les dépenses publiques et sociales, adoptant ainsi les thèses de la Commission européenne, du patronat et des puissances financières.

Nous faisons donc à nouveau le pari, avec ce petit livre, que les travailleurs, les retraités, et au-delà, les citoyens, hommes et femmes, sont capables de mettre au jour les idées reçues qui sont toujours des idées fausses, et de comprendre les enjeux véritables du débat sur les retraites. »

Table des matières
Introduction. Cerner les enjeux
Idées reçues, idées fausses, contre-vérités
Les enjeux véritables des retraites
1. État des lieux
Le niveau des pensions, première difficulté
L'emploi, deuxième difficulté
La faillite annoncée ?
2. Les scénarios sous-jacents au nouveau projet de réforme
Les scénarios économiques du COR sont irréalistes
Les scénarios démographiques sont conservateurs
Annexe
3. Les manipulations de l'opinion
« On vit plus vieux, c'est normal de travailler plus longtemps »
Les retraités sont-ils riches ?
L'opposition privé/public : une manipulation pour dégrader toutes les pensions
La fausse voie pour réduire les inégalités de retraite femmes-hommes
4. Propositions alternatives
Mettre fin aux politiques d'austérité
Les principes d'un financement pérenne
Des choix politiques à arbitrer
Les moyens d'un financement durable
Au-delà du financement, le sens du travail
Annexe
Des principes pour conclure
Des principes pour les objectifs
Des principes pour les moyens

« Au final, les questions posées par l'avenir du système de retraite portent moins sur l'équilibre financier global – lequel dépend toujours de la manière dont la société décide de répartir la richesse créée, quelque soit le montant de celle-ci – que sur les finalités d'un système de retraite rarement abordées comme telles avant toute modification des paramètres ajustant le volume des prestations ».

S'appuyant sur les rapports du Conseil d'orientation des retraites (COR), les auteur-e-s détruisent, une à une, les idées reçues, les idées fausses et les contre-vérités assénées par les néolibéraux : démographie, ratio de dépendance, faillite annoncée, espérance de vie en bonne santé, etc.

Elles et ils soulignent que ces réformes visent à augmenter le temps de travail et baisser les pensions versées, tout en montrant « le coût exorbitant que fait subir le capital à la société ». Les auteur-e-s montrent quels intérêts sont en jeu, en particulier, dans le choix de ne jamais envisager une hausse du taux de cotisation.

Mais elles et ils ne se contentent pas de dénoncer les choix, d'en analyser les conséquences. Jean-Marie Harribey, Pierre Khalfa, Marc Mangenot, Christiane Marty, Rozenn Perrot, Daniel Rallet, Bernard Teper développent des pistes pour réduire les inégalités, réduire le temps de travail, repenser la place du travail dans la sociétés, développer l'activité utile, revoir les finalités de la production à l'ère de la crise sociale et écologique ou modifier le partage des revenus entre travail et capital, « un véritable choc de répartition ».

Dans les analyses et arguments, elles et ils soulignent en particulier les conditions faites aux femmes, les choix quant-à leur niveau d'emploi (hypothèses régressives sur le travail salarié des femmes), les conséquences du temps partiel et les inégalités renforcées par toutes les réformes.

Je signale un point non discuté dans les propositions : l'intégration des cotisations ARRCO et AGIRC au régime général.

« le partage des richesses produites peut permettre que l'accroissement de l'espérance de vie s'accompagne d'une diminution du temps passé au travail. C'est ce que l'on appelle le progrès » La question du mode de financement des retraites et de la protection sociale n'est pas technique mais bien de l'ordre des choix politiques.

Des arguments fondés rigoureusement. A lire, faire connaître et discuter par toutes et tous.
Lien : http://entreleslignesentrele..
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