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Critique de umezzu


Après Imperium, Robert Harris continue sa présentation des jeux de pouvoirs au sein de la société romaine du temps de la République en 60 avant J.C.

Son roman décrit les antagonismes naissants entre un général victorieux qui semble s'être ouvert la voie du pouvoir, soutenu par les patriciens, Pompei, un richissime usurier, amateur de sang, Crassus, et un jeune noble soutenu par la plèbe, dissimulateur et attendant son heure, César.

Autour de ce trio, où chacun épie l'autre et anticipe ses mouvements, on retrouve Cicéron, le héros d'Imperium, qui a réussi son entrée en politique, est devenu consul, mais se retrouve face des animaux politiques qui le dépassent de beaucoup. Son éloquence ne peut plus être sa seule arme. Tiron, le secrétaire particulier de Cicéron, continue de noter en sténo le fil des événements et voit son maître se muer en politicien rusé.

Un superbe roman, dont la matière est facilement transposable à notre époque, et qui par moments annonce l'Histoire. Comme l'écrit Robert Harris : « La plus grande grâce que nous accorde la Providence est sans conteste notre ignorance de l'avenir. Si nous connaissions à l'avance l'issue de nos espoirs et de nos projets, ou si nous savions comment nous sommes condamnés à mourir, imaginez combien cela gâcherait notre vie ! Au lieu de quoi, nous continuons à vivre au jour le jour, aussi inconscients que des animaux. Or toute chose finit par mourir ; aucun être humain, aucun système, aucune époque n'échappe à cette loi. Tout ce qui est sous les étoiles doit périr ; la roche la plus dure finit par s'émousser. Rien ne perdure, sauf les mots ».
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