AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Natalie Zimmermann (Traducteur)
EAN : 9782259206679
432 pages
Plon (19/11/2009)
4.1/5   139 notes
Résumé :
Rome, 60 avant J.C.
Tandis que la cité romaine est sur le point de conquérir le plus vaste empire jamais connu, sept hommes se livrent une guerre sans merci pour le pouvoir. Cicéron, consul élu et parvenu, César, son redoutable et jeune rival, Pompée, le plus grand général de la République, Crassus, sa plus grande fortune, Caton, dangereux fanatique politique, Catilina, dont les mains sont déjà tachées de sang et Claudius, ambitieux et séducteur.
Les t... >Voir plus
Que lire après ConspirataVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
4,1

sur 139 notes
5
9 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
0 avis
Rome 63-58 avant Jésus-Christ : au coeur du pouvoir
Robert Harris a écrit des romans très différents, mais tout aussi réussis les uns que les autres.
"Conspirata" est un thriller historique qui se déroule après les événements racontés dans "Imperium", mais on peut éventuellement commencer par ce titre : il y a un glossaire et des précisions concernant les personnages en fin de volume.
Le narrateur du récit, Tiron, ancien secrétaire esclave de Cicéron, y raconte les remarquables succès de son maître, lors notamment de la fameuse Conjuration de Catilina, mais aussi sa terrifiante descente aux enfers.
Car, dans cette lutte pour le pouvoir que se livrent les grands ambitieux de l'époque, tous les coups sont permis : achats des électeurs et des jurés dans les procès, recours à des prostituées, raccommodements de circonstance avec les ennemis d'hier, mariages arrangés, trahisons, chantages, assassinats... L'intrigue de ce thriller connaît de multiples rebondissements.
L'auteur est parfaitement documenté, il excelle à ressusciter des personnages exceptionnels et à représenter les scènes spectaculaires où ils s'affrontent.
Evidemment, Cicéron est présenté de manière trop avantageuse par son ancien secrétaire, alors qu'il a changé de camp : il était le défenseur du peuple dans "Imperium", il est devenu le meilleur soutien des nantis et des privilégiés dans "Conspirata" ; quant à Jules César, il y apparaît absolument machiavélique...
Un passionnant thriller historique.
Commenter  J’apprécie          443
Comme toujours chez Robert Harris, le récit repose sur un narration de grande ampleur calquée sur un travail de recherche titanesque.
Bien que souffrant de quelques longueurs, Conspirata est porté par une belle force centrifuge, marque de fabrique de l'auteur anglais, avec les incroyables variations de langue qu'on lui connaît.

Cette fois il s'attaque à Cicéron, qui a été un homme d'Etat passionnant .
Avocat, philosophe et orateur hors pair,  l'homme politique romain s'est hissé hors de la plèbe vers le sommet du pouvoir à la seule force de son intelligence hors pair, à une époque où les privilèges liés à la naissance dominaient dans tous les strates de la société.

La reconstitution soignée de la Rome de la fin de la République est étonnante.
Véritable arène où tout n'est que rivalités, complots, trahisons, jeux de pouvoir, stratagèmes et manipulations de toute sorte, le romancier nous sert un festin d'intrigues et de rebondissements.

Malgré la force de caractère de Cicéron et son désir exemplaire de défendre Rome, on doit reconnaître qu'il n'avait aucune chance de s'en sortir face à ses adversaires, véritables brigands en toge blanche qui n'ont cessé de le nuire et d'attenter à sa vie.
Leur intelligence n'avait d'égale que leur fourberie, faisant l'armure vertueuse de Cicéron ressembler plutôt à une maille de côté cousue en dentelle.

La puissance, la force et l'habileté de ses adversaires prestigieux, Pompée, Crassus et - bien entendu - Jules César étaient inébranlables.
L'intellectuel vertueux a certainement péché par excès de confiance en soi, l'ivresse du pouvoir et de gloire est un cocktail explosif qui fait tourner les têtes les mieux faites.

Robert Harris a eu la bonne idée d'épingler le personnage de Tiron, l'esclave et fidèle secrétaire de Cicéron en lui donnant la mission de retranscrire les discours de son maître.
Ce personnage véridique a été l'inventeur d'un système d'écriture abrégée qui existe toujours aujourd'hui.

Cette virée dans la sphère politique romaine d'antan où l'histoire est le fond de toile, séduit de bout en bout!


Commenter  J’apprécie          380
Le 2e tome de cette trilogie signé Robert Harris ne manque pas de sel. Cicéron débute son consulat avec un ennemi bien farouche, Catilina. Et l'après-consulat semble bien malaisé avec des ennemis qui poussent comme les têtes de l'hydre. Avec ses valeurs, même si sur certains points il n'est pas très regardant, Cicéron se bat pour la République contre la tyrannie... A grands risques.

Grand orateur de l'histoire et surtout connu par moi grâce aux Catilinaires, j'admets que j'attendais beaucoup de ce tome. Robert Harris arrive à nous dépeindre une République qui se fissure, se craquelle de part en part. Il nous montre l'ambition des Hommes, ou la peur qu'ils ressentent lorsqu'ils sont acculés. Sans toujours approuver ce qu'il fait, ou ce qu'ils font parce que cela peut s'appliquer à César aussi, le destin de ces grands hommes de l'Histoire force notre admiration par endroits.

Malgré quelques longueurs par endroits, ce petit pavé mélange avec doigté suspens, action et faits historiques mémorables.

Challenge A travers l'histoire
Challenge Pavés 2019
Challenge Multi-défis 2019
Challenge Séries
Challenge le tour du scrabble en 80 jours( 7e éd)
Challenge Mauvais Genres
Commenter  J’apprécie          150
Après Imperium, Robert Harris continue sa présentation des jeux de pouvoirs au sein de la société romaine du temps de la République en 60 avant J.C.

Son roman décrit les antagonismes naissants entre un général victorieux qui semble s'être ouvert la voie du pouvoir, soutenu par les patriciens, Pompei, un richissime usurier, amateur de sang, Crassus, et un jeune noble soutenu par la plèbe, dissimulateur et attendant son heure, César.

Autour de ce trio, où chacun épie l'autre et anticipe ses mouvements, on retrouve Cicéron, le héros d'Imperium, qui a réussi son entrée en politique, est devenu consul, mais se retrouve face des animaux politiques qui le dépassent de beaucoup. Son éloquence ne peut plus être sa seule arme. Tiron, le secrétaire particulier de Cicéron, continue de noter en sténo le fil des événements et voit son maître se muer en politicien rusé.

Un superbe roman, dont la matière est facilement transposable à notre époque, et qui par moments annonce l'Histoire. Comme l'écrit Robert Harris : « La plus grande grâce que nous accorde la Providence est sans conteste notre ignorance de l'avenir. Si nous connaissions à l'avance l'issue de nos espoirs et de nos projets, ou si nous savions comment nous sommes condamnés à mourir, imaginez combien cela gâcherait notre vie ! Au lieu de quoi, nous continuons à vivre au jour le jour, aussi inconscients que des animaux. Or toute chose finit par mourir ; aucun être humain, aucun système, aucune époque n'échappe à cette loi. Tout ce qui est sous les étoiles doit périr ; la roche la plus dure finit par s'émousser. Rien ne perdure, sauf les mots ».
Commenter  J’apprécie          100
Deuxième opus de la trilogie consacrée à Cicéron.

Après avoir obtenu le titre tant espéré de Consul dans Imperium ,le premier tome, Cicéron va devoir se battre contre ses ennemis jurés pour rester l'un des hommes les plus puissants de Rome.
Son ambition n'a d'égale que celle de César. Mais si l'un se vante d'être un fervent défenseur de la république, l'autre n'aura de cesse de vouloir la détruire afin d'assoir son pouvoir.

Nous assistons à une lutte sans merci, où Cicéron va traverser les affres de la politique. Entre complots, corruption, meurtres et trahisons, l'intrigue monte en puissance.
L'intelligence de Cicéron suffira-t-elle à le sortir de la toile d'araignée finement tressée autour de lui ?


La lecture de cette trilogie est vraiment un régal !
Commenter  J’apprécie          140

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
"On dit que l'accusé et sa femme ne sont pas restés les bras croisés, poursuivit Quintus, et qu'ils ne s'en sont pas tenus à leur or. Les lits ont grincé dans certaines grandes maisons romaines la nuit dernière, car certains jurés ont préféré recevoir leur paiement en nature - garçon ou fille. Il paraît que la soeur de l'accusé elle-même n'a pas chômé pour obtenir plusieurs votes."
Commenter  J’apprécie          240
- Tu t’inquiètes pour rien, consul. Je ne crois pas un instant que César serait assez fou pour se présenter, et s’il essayait, ils serait écrasé. Les Romains ne sont pas complètement insensés. C’est une compétition pour être à la tête de la religion d’Etat. Ce rôle exige une rectitude morale irréprochable. Tu imagines César responsable des vestales? Il devrait vivre parmi elles! Autant confier ton poulailler à un renard.
Commenter  J’apprécie          70
La plus grande grâce que nous accorde la Providence est sans conteste notre ignorance de l'avenir. Si nous connaissions à l'avance l'issue de nos espoirs et de nos projets, ou si nous savions comment nous sommes condamnés à mourir, imaginez combien cela gâcherait notre vie ! Au lieu de quoi, nous continuons à vivre au jour le jour, aussi inconscients que des animaux. Or toute chose finit par mourir ; aucun être humain, aucun système, aucune époque n'échappe à cette loi. Tout ce qui est sous les étoiles doit périr ; la roche la plus dure finit par s'émousser. Rien ne perdure, sauf les mots.
Commenter  J’apprécie          30
(...) il possédait la forme de courage la plus attirante, la bravoure des craintifs. Au bout du compte, n'importe quelle tête brûlée peut devenir un héros s'il n'accorde guère de prix à sa vie ni assez d'esprit pour évaluer le danger. En revanche, comprendre les risques, peut-être même commencer par se dérober, puis rassembler toute sa force d'âme pour les affronter - cela est de mon point de vue la plus louable des formes de courage. (en référence à Cicéron)
Commenter  J’apprécie          30
Quand j’avançai timidement l’argument des stoïques en défense des augures – que si les dieux existent, ils doivent se soucier des hommes, et que s’ils se soucient des hommes, ils doivent nous envoyer des signes pour nous faire connaître leurs volontés –, il me coupa d’un rire.
— Sans aucun doute, les dieux, avec leurs pouvoirs immortels, devraient être en mesure de trouver des moyens de communication plus éloquents que des flocons de neige ! Pourquoi ne pas nous envoyer une lettre ?
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Robert Harris (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Harris
Comme chaque mois sur Babelio, nous vous proposons de découvrir quelques adaptations de romans qui sortiront prochainement dans les salles obscures. Au menu ce mois-ci : Une plongée dans les coulisses de Bruxelles en pleine crise grecque, un film d'animation sur les aventures amoureuses d'un jeune garçon et de sa main, un film historique au c?ur de l'affaire Dreyfus, une nounou inquiétante et les chroniques d'un correspondant de guerre à Sarajevo dans les années 1990.
Conversations entre adultes : dans les coulisses secrètes de l?Europe de Yanis Varoufakis : https://www.babelio.com/livres/Varoufakis-Conversations-entre-adultes/992289 Happy Hand de Guillaume Laurant : https://www.babelio.com/livres/Laurant-Happy-hand/139816 D. de Robert Harris : https://www.babelio.com/livres/Harris-D/617664 Chanson douce et Leïla Slimani : https://www.babelio.com/livres/Slimani-Chanson-douce/849799 Sympathie pour le diable de Paul M. Marchand : https://www.babelio.com/livres/Marchand-Sympathie-pour-le-diable/6922
Abonnez-vous à la chaîne Babelio : http://bit.ly/2S2aZcm Toutes les vidéos sur http://bit.ly/2CVP0zs Suivez-nous pour trouver les meilleurs livres à lire : ?Babelio, le site : https://www.babelio.com/ ?Babelio sur Twitter : https://twitter.com/babelio ?Babelio sur Facebook : https://www.facebook.com/babelio/ ?Babelio sur Instagram : https://www.instagram.com/babelio_/
+ Lire la suite
autres livres classés : roman historiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (324) Voir plus



Quiz Voir plus

Fatherland

Comment est surnommé le fils du personnage principal, March ?

Pip
Pilou
Pili
Pirou

10 questions
31 lecteurs ont répondu
Thème : Fatherland de Robert HarrisCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..