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Critique de Brice_B


Je vais commencer par m'affranchir de ce qui semble être une formalité obligatoire lorsqu'on écrit quelque chose sur Fatherland et consorts : se la péter en français en glissant -l'air de rien- le mot uchronie dés les premières lignes, histoire de montrer qu'on en a dans le pantalon et qu'on sait de quoi on parle. Ce besoin impérieux étant assouvi, nous allons pouvoir passer aux choses sérieux...

L'histoire se déroule donc dans un cadre entièrement imaginé, celui de l'Empire Nazi en 1963, vainqueur de la seconde guerre mondiale, ayant imposé au monde un ordre nouveau. C'est un empire pauvre, régit de la même manière que dans la réalité. March est un ancien policier devenu commandant SS au décours d'une fusion administrative, travaillant à la brigade criminelle. Il est le cliché des briscards de la police : un type sombre, divorcé, sans vie sociale, rongé par le travail, grillant clope sur clope, très bon flic mais pas vraiment reconnu comme tel. Ce flic de roman est universel, c'est un peu dommage, mais on s'y est attaché.

March se retrouve avec une enquête suite à une mort que d'emblée il sent suspecte, surtout lorsque le corps est identifié comme un ancien dignitaire du Parti, compagnon de la première heure du Führer. L'affaire fait grand bruit en interne, et c'est le molosse de la Gestapo qui reprend l'enquête. le même qu'un témoin a identifié comme étant l'assassin potentiel...

Le reste du roman est un charmant duel entre un enquêteur isolé mais coriace et une brute ayant des pouvoirs semble-t-il illimités. Cette histoire de David contre Goliath, sur fond de nazisme, de censure dictatoriale et de secret d'état est loin d'être ratée et m'a totalement absorbé jusqu'à son dénouement, aussi sombre que March, évidemment.
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