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Critique de gatsbi


Soleil vert sonnait à mes oreilles comme un classique de la SF, au même titre qu'un Fahrenheit 451.
Après ma lecture et quelques recherches, je réalise que cette réputation vient principalement de l'adaptation cinématographique, apparemment une belle réussite. Pour ce qui est du roman…

Pure oeuvre d'anticipation, Soleil vert décrit ce que pourrait devenir notre monde en quelques décennies, sous l'effet de la surpopulation et de l'épuisement des ressources. Publié en 1966, l'auteur place l'action à l'aube de l'an 2000, exploitant judicieusement la symbolique autour de cette fin de millénaire. Cette action est centrée sur les États-Unis, et tout particulièrement Manhattan, dans la ville de New York.


Dès le prologue, Harry Harrison annonce la couleur : la surpopulation et la surconsommation sont les grands fléaux de notre société, et il va nous expliquer pourquoi. Il l'explique très bien en fait, en y consacrant le dernier quart du roman, qui délivre le message. Plus qu'un message, un discours. Un discours long, argumenté et explicite. Un discours tel que savent en produire les organisations écologiques.

Quid du roman ? C'est là où le bât blesse.
Quel ennui ! du début à la fin, une platitude démoralisante. Pas une lecture difficile, car le style est simple et l'écriture correcte, du moins en surface. Mais pour ce qui est de l'intrigue ou des personnages, c'est l'incompréhension totale…

Comme annoncé par le résumé, l'intrigue est traitée façon polar, avec un policier en guise de personnage principal à qui l'on confie la tâche de retrouver l'auteur d'un meurtre.
Malheureusement, rien ne fonctionne dans cette histoire :
- La narration alterne entre différents personnages et leurs trames respectives ce qui ne permet pas de faire corps avec le personnage principal.
- L'auteur lance un certain nombre de thèmes et d'intrigues qui semblent prometteurs au début : corruption dans les hautes sphères, dichotomie entre les nantis et la populace, enquête proprement dite (jeu du chat et de la souris), intrigues liées à des personnages secondaires tels que l'amante, son garde du corps, le gardien, le colocataire… Autant de pistes qui auraient pu être exploitées pour tirer une histoire intéressante, mais toutes s'avèrent décevantes.
- Tout à la fin, l'auteur tente de rejoindre les petits bouts des trames qu'il a laissé vivoter. le résultat donne au plus un sentiment d'artificialité.

À vrai dire, dans ce roman, l'ambiance est meilleure que l'histoire. L'auteur n'a de cesse de décrire cette atmosphère suffocante, de chaleur et de crasse, ainsi que les innombrables détails sur la vie quotidienne éprouvante de citadins. Mais même cet aspect a fini par me lasser, car trop répétitif.


Pour finir sur une note positive, il faut reconnaitre à l'auteur la justesse de son message !
Un message écologique qui peut paraître convenu en 2023, mais cela ne fait que confirmer la justesse de la vision de l'auteur, il y a de cela presque quarante ans…
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