Ne perdez pas la chose la plus précieuse qui soit. Le temps.
Ma vie n’était qu’un motif de rigolade aux yeux de ces gens. Pour eux, je n’étais pas un être humain. Je n’étais pas un gamin de quatorze ans qui essayait vaille que vaille de faire front dans l’adversité. J’étais un personnage de dessin animé, une marionnette qu’ils pouvaient manipuler et railler à leur guise. Et tant pis si leurs railleries rendaient plus difficile encore ma situation, provoquaient à mes dépens l’hilarité de mes camarades, et celle du monde entier par la même occasion. Ils mettaient un enfant au supplice ? Et alors ? Tout cela était justifié parce que j’étais de sang royal, et pour eux, être de sang royal signifiait que je n’étais pas un individu à part entière.
Je soutiendrai toujours ma reine, ma commandante, ma Grand-mère. Je n'ai jamais eu aucun problème avec la monarchie, ni avec le concept de la monarchie, mais avec la presse et la relation malsaine qui s'est développée entre celle-ci et le Palais.
Elle voyait bien à quel point j'étais à l'aise avec eux. Elle m'a dit : Je crois que ton corps est né en Grande-Bretagne, mais que ton âme est née ici, en Afrique.
C'est peut être le plus beau compliment qu'on m'ait jamais fait
« Je lui ai expliqué que, depuis mes douze ans, je n'avais plus peur de la mort. »
Il est parti. Son parfum est resté.
Un adulte obligé de demander la permission à sa grand-mère de se marier ?
Papa et William ne devaient jamais monter à bord du même avion, afin de prévenir tout risque de voir le premier et deuxième membre de la famille royale dans l'ordre de succession disparaître en même temps en cas d'accident. Moi, tout le monde se souciait comme d'une guigne de savoir avec qui je voyageais ; le Suppléant pouvait être sacrifié. Je le savais, je savais où était ma place
Il existe peut-être des façons d'être célèbre qui procurent une plus grande liberté, mais la célébrité royale ? Une prison dorée.
Peut-être que notre mère, elle en revanche, serait encore là. Si elle n'avait pas épousé Papa...