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Critique de evergreen13


de l'autre côté du miroir
En 2072 voyager dans le temps est devenu possible. Mieux, c'est même une activité commerciale qui rencontre un grand succès, certes réservée à ceux qui en ont les moyens. Au chronoport (baptisé Einstein) les vols se succèdent : Egypte ancienne, bataille de Gettysburg, Jurassique, Renaissance… Et avant d'embarquer les passagers séjournent au Paradox Hotel, un établissement ultra sélect. Evidemment, le voyage temporel a des règles strictes : il ne permet aux voyageurs qu'un rôle d'observateur, il leur est totalement interdit de tenter d'interférer avec les évènements du passé. Et non, il n'est pas possible d'aller dans le futur, seul le passé est accessible. January Cole est chargée de la sécurité, à l'hôtel mais elle est aussi amenée à intervenir au cours des voyages, pour veiller à ce que la ligne du temps ne soit pas altérée par certains passagers distraits ou malveillants. Un boulot à haut risque car à chaque voyage le cerveau de January se dégrade : elle est « décollée » ce qui signifie que parfois (de plus en plus souvent) elle flotte entre deux réalités, celle du passé et celle du présent. Terriblement déconcertant. Et plus encore lorsqu'elle se rend compte qu'elle peut aussi dériver dans le futur… Y voir des tentatives d'assassinats, des meurtres ou même sa propre mort.
Je suis une grande fan des voyages temporels ! Jouer avec le temps est vraiment fascinant : au Paradox Hotel la linéarité du temps est brutalement mise à mal. Les horloges avancent ou retardent sans raison, le soleil se couche à une heure aberrante et personne n'y comprend rien, jusqu'à ce que January parvienne à trouver la clé du mystère et à passer de l'autre côté du miroir. C'est diaboliquement bien ficelé, avec plusieurs références au roman de Lewis Carroll et des détails tenant aux mathématiques et à la physique quantique (que je n'ai pas tous compris, loin de là !) qui ne nuisent nullement à la fluidité du récit. le personnage de January Cole est attachant, les dialogues avec son assistant personnel Ruby, une intelligence artificielle incarnée par un drone, donnent une touche d'humour bienvenue car l'histoire est plutôt sombre… En filigrane, l'auteur critique les dérives de notre société matérialiste et capitaliste et donne à réfléchir sur la mémoire et le deuil.
Un thriller d'anticipation très réussi.

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