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Critique de Pois0n


Ma découverte de Marie Harte remonte à Janvier 2018, lorsque Larissa Ione a fait de la pub pour les sorties des collègues, y incluant le dernier tome de la série Body Shop Bad Boys. Il m'a fallu un an et demi pour rassembler les quatre tomes de ladite série ; entretemps, j'ai eu la surprise de découvrir en rayon un roman de l'autrice traduit en français ! Et comme Halloween est ma fête favorite, impossible de résister, forcément.

« L'inconnue d'Halloween » reprend les codes des romances de Noël, mais en remplaçant le sapin par une maison de poupées hantée et le pain d'épices par des cupcakes à la mélasse. D'ailleurs, le titre original, « All I want for Halloween », annonçait directement la couleur.

Ici, l'ambiance est donc ultra cheesy, avec une romance presque dégoulinante de mièvrerie. Là où ça devient marrant, c'est qu'on y retrouve aussi les thèmes favoris de l'autrice, à savoir les méccanons (meccanos canons) musclés et bourrus, et une héroïne forte en gueule. On a donc des persos qui d'un côté, ne font pas vraiment (ou plutôt, « vraiment pas ») dans la dentelle, mais qui, de l'autre, fondent directement comme des chamallows et ce, alors qu'ils sont l'un comme l'autre censés être vaccinés contre les relations. Si, du côté de Sadie, on ressent un peu la méfiance et la réticence à céder à ses sentiments de façon aussi précipitée, Gear, lui, ne se pose pas autant de questions.
Conséquence directe : le mélange est assez particulier. Si Marie Harte parvient sans mal à retranscrire la complicité de son duo principal (et pas seulement au lit), le fort contraste entre ce qu'ils disent, ce qu'ils pensent et ce qu'ils font est bien souvent contradictoire. Dans tous les cas, voir ces deux-là penser bébés au bout d'à peine une semaine manque totalement de crédibilité. Tout comme le côté naturellement rentre-dedans de Sadie paraît parfois artificiellement exagéré, alors que la demoiselle (qui détesterait être appelée comme ça), n'en a nullement besoin pour que l'on cerne son caractère. A l'inverse, Gear semble... plat. Déjà que le côté biker musclé me laisse complètement de marbre, le fait que celui-ci soit un peu paumé dans sa vie n'a hélas pas suffi à le rendre plus attachant. le principal, c'est que ces deux-là fonctionnent très bien ensemble.

Autour d'eux gravitent toute une palette de personnages secondaires : les familles de l'un et l'autre tout d'abord, adelphes comme parents (et les parents en question sont encore plus loufoques que leurs rejetons), mais aussi les anciens associés de Gear. Celui-ci sort en effet d'une émission de télé réalité consacré aux motos customisées. Ceci dit, si les motos et la mécanique ne sont pas votre truc, rassurez-vous, car le thème n'est abordé qu'indirectement. A l'inverse, si vous espériez en voir davantage, vous risquez la déception... de ce côté-là, force est de constater que cette mini-intrigue manque de nuance, avec une garce caricaturale au possible, sans la moindre épaisseur. Au moins, le côté manipulateur de ce type d'émission, avec les coupes au montage pour ne montrer qu'une partie des choses voire les déformer, est bien présent. Finalement, on regrettera surtout de ne pas voir davantage certains persos secondaires, comme les frères trop sérieux de Sadie et Gear qui semblent voués à finir ensemble, ou la soeur de Gear et son collègue Smoke trop peu aperçu.

Quant à l'ambiance d'Halloween, elle est paradoxalement plus palpable au début du roman qu'un mois plus tard, lors de ladite fête. Un comble ! Ceci dit, on ressent bien tout l'amour de Sadie et sa famille pour le 31 Octobre.

Finalement, L'inconnue d'Halloween est un roman déroutant, presque feel-good, avec des gros durs qui roucoulent, beaucoup de sexe et quelques sucreries en vrac. Si vous voulez une lecture de saison qui change des romans d'horreur, vous l'avez !
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