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Critique de TiboLexie


Ce livre est le deuxième volet de la trilogie consacrée au génocide rwandais. Des trois, c'est celui qui me déstabilise le plus. de quoi s'agit-il ? de donner la parole aux tueurs de tous grades : penseurs, encadreurs, exécutants. Une démarche fondamentale pour comprendre ce drame universel du 20e siècle.

Mais, en refermant cet opus, et , après avoir relu des déclarations de protagonistes ; histoire de m'assurer que l'auteur ne s'était pas trompé de vocabulaire, je dois dire que je n'ai que peu compris. L'essentiel m'échappe encore. Comment peut-on prendre goût à massacrer ses voisins ?

Oui, un goût. Une gourmandise. J'ai bien saisi que la peur, la haine, la jalousie, ou la vengeance pouvaient pousser à tuer. Mais répéter, sans arrêt les mêmes gestes, avec cette exaltation malsaine questionne sur les limites de l'humanité.

Cependant, Jean Hatzfeld nous révèle des étincelles glanées çà et là. Ce sont ces "Justes" Hutus, qui interdisaient aux leurs de dénoncer des Tutsis ; ce sont ces "Dignes" Hutus qui acceptaient les basses besognes des tueries (entretiens des machettes, cuisine) pour qu'on épargne leurs Tutsis. On se remet à y croire donc…

Ce génocide trouvera sa fin grâce à l'intervention de rebelles rwandais basés à l'extérieur. Cyniquement, cela aura évité que ces tueurs se retournent contre eux-mêmes quand il n'y aurait plus eu de Tutsis à exterminer.

La fin des massacres annonce le temps de la justice. On parle de regrets, de remords, de pardons. Pour ça, il faudrait d'abord "que les personnes éprouvées entendent des vérités valables". Ensuite… C'est le but des procès qui s'activent. C'est à un tout autre niveau, le but de cet ouvrage aux qualités innombrables.
Instructif, édifiant, fondamental.
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