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Citations sur Assassinat au sommet (7)

[En octobre 1967, en entretien avec Ernst Merser, l'auteur :]
- Je viens de m'apercevoir que j'ai quand même oublié de te demander quelque chose. Il est de notoriété publique que tu as travaillé au moins pour les services secrets de six pays. En fait, quand as-tu laissé tomber ?
- Allons danser, dit-il à une des femmes de notre table. Puis, déjà debout, il se retourna et me lança avec un sourire en coin – Est-ce que je me fais si vieux que cela ? » (p. 309)
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« Roosevelt semblait craindre que Churchill n'eût l'intention de transformer les pays d'Europe orientale et centrale en autant de colonies anglaises. Il déclara que rien ne devait détourner l'attention du débarquement en France. Staline hochait la tête, répétant sans cesse : "Voua avez raison... vous avez raison..."
Churchill se retrouva seul. Cet après-midi décidait du sort de l'Albanie, de la Bulgarie, de la Hongrie, de la Roumanie, de la Tchécoslovaquie et de la Pologne. Roosevelt et Staline jetèrent les bases de l'Europe divisée du lendemain. Le rideau de fer était tombé. Le communisme devenait une grande puissance internationale. La guerre froide, la guerre de Corée et celle du Viêt-nam, la course aux armements atomiques, sont autant de conséquences logiques et irrémédiables de cet après-midi où Roosevelt fit l'impossible pour plaire à Staline. » (pp. 265-266)
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« Plus les chefs nazis devenaient convaincus qu'ils avaient perdu la guerre, plus ils pensaient à la "seconde arme" comme à une solution possible. Sauver leur peau en liquidant les chefs d'État ennemis, ou en vendant leur Führer, peu leur importait. Ce qu'ils disaient pendant qu'ils agissaient ne leur importait pas davantage. Himmler n'avait jamais autant parlé que ce mois-là [octobre 1943], peut-être justement pour calmer sa conscience. » (p. 230)
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« Présenter les rouages de l'empire nazi comme un organisme qui fonctionnait à la perfection, comme le font beaucoup de ses chroniqueurs, prouve une incompréhension complète du système totalitaire. Les caractéristiques de la machine nazie – qui ne tenait que par une foi religieuse et une obéissance pathologiquement aveugle à un homme-dieu – étaient l'anarchie, l'absence d'organisation, les contradictions internes et, enfin et surtout, les conflits des personnes. » (pp. 128-129)
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« En temps de guerre, des millions de gens meurent, qui non seulement n'y participent pas, mais lui sont opposés. Bien qu'on ne possède pas de statistiques exactes, on a de bonnes raisons de penser qu'au cours de la Deuxième Guerre mondiale, il y eut plus de prêtres tués que de généraux, plus d'acteurs et de musiciens que d'officiers d'état-major. Et on n'a même pas besoin de statistiques pour savoir que parmi les victimes de mort violente (exception faite des purges russes et allemandes), les hommes d'État et les officiers supérieurs ne constituaient qu'une faible minorité. Ceux qui à notre époque décident, déclenchent et dirigent les guerres font l'impossible pour éviter de courir des risques eux-mêmes. » (p. 117)
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« Chaque fois que le besoin se fait sentir de mobiliser les "masses" en Iran, chaque fois que quelqu'un a besoin d'un mouvement "spontané et populaire", les hommes politiques s'adressent aux pahlavans [lutteurs]. Avec l'aide des tsharukeshes (littéralement : porteurs de couteaux, en fait des tueurs à gages), des gardan koflots (voyous), des luty (maquereaux) et des fokoli (gigolos), les pahlavans mobilisent toute la foule des mendiants et des vagabonds. Puis le "peuple" descend dans la rue et manifeste jusqu'à ce que le changement politique souhaité s'accomplisse ou jusqu'à ce que la police renvoie chacun chez soi – ce qu'elle fait si elle n'est pas payée par le parti qui finance la manifestation. Si elle l'est, elle "arrive trop tard". » (p. 113)
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« Des groupes moins importants, mais tout aussi faciles à distinguer des Iraniens, représentaient un échantillonnage pratiquement complet de toutes les nations du globe. Personne ne s'étonnait de voir un tailleur de diamants anversois travailler comme chef de chantier aux constructions ferroviaires, la veuve d'un éleveur australien tenir une maison close, un chimiste finlandais et un avocat de Los Angeles accaparer une partie appréciable du marché de l'opium. […]
[…]
[En 1943] Plusieurs centaines d'étrangers arrivèrent dans la capitale iranienne. Des Anglais, comme le Premier ministre Winston Churchill et le détective Thompson. Des Polonaises, comme la femme de ménage Wanda Pollock et le professeur de langues Ida Kovalska. Des Américains, tels que l'écrivain Peter Ferguson et le président Franklin D. Roosevelt. Des Allemands, comme l'avocat Winifred Oberg et le boxeur Lothar Schoellhorn. Des Russes, tels que Joseph Vissarionovitch Staline, président du Conseil des commissaires du peuple et le policier Andrei Vertinski. Quelques-uns venaient pour se rencontrer, d'autres pour les tuer, d'autres enfin pour empêcher ces assassinats. Qu'ils se soient connus avant ou non, qu'ils aient été conscients ou pas de l'existence les uns des autres, une chose était certaine, leurs sorts étaient liés, celui d'un seul réagirait sur celui de tous. Et parce que quelques-uns d'entre eux tenaient entre leurs mains le destin de l'humanité, leurs actions à tous allaient réagir sur ce destin. » (pp. 9-12)
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