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Critique de Mangesonge


Ce roman est d'une inventivité étourdissante. L'auteur y peint une monde de fiction si vaste et si déconcertant que, par moments, le livre semble presque trop étroit pour le contenir. de nombreuses idées, des concepts, des personnages, des situations, n'existent que sous la forme d'allusions et confèrent au lecteur l'illusion d'être plongé dans un contexte bien plus profond que celui qui peut être exploré dans ces pages.

A l'image de ce décor original et ambitieux, l'intrigue elle aussi prend des chemins qu'il est rigoureusement impossible d'anticiper, et au cours de la lecture, alors qu'on croit avoir compris de quoi parle le roman, celui-ci se transforme, tant dans son propos que dans les thèmes qu'il explore. On a affaire ici à de la littérature de l'imaginaire sous sa forme la plus pure.

Le livre a malgré tout les défauts de ses qualités. Je ne connais pas les méthodes de travail de Scott Hawkins, mais tout indique qu'il ne travaille pas avec un plan et qu'il improvise son récit au fur et à mesure, au gré des fulgurances de son imagination. le résultat, c'est une narration inégale, avec une tendance de la part de l'auteur à explorer les événements plus longtemps que nécessaire (ou parfois, beaucoup moins longtemps). Ici, une mission qui paraît assez simple et qui consiste pour un des personnages à trouver un objet banal dans une rue occupe plus de 300 pages. Ailleurs, en particulier vers la fin, le récit se transforme de manière radicale, à plusieurs reprises, en quelques paragraphes.

Le ton vacille également en fonction de la fantaisie de l'auteur, et peut passer de l'horreur à l'humour, du baroque au réalisme, et cela d'une scène à l'autre, sans que ces variations de ton obéissent réellement aux nécessités de l'intrigue.

Ces défauts ne sont que les conséquences sans doute inévitable d'une imagination foisonnante, qui vaut à elle seule la peine de s'intéresser dans ce roman unique au monde.
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