Tokyo

Mon petit coeur fragile de lectrice a semble-t-il eu du mal à supporter ce roman d'une noirceur telle qu'il m'a rarement été donné d'en voir dans la littérature. Noir, glauque et oppressant MAIS dans le mauvaise sens : ma libraire m'avait pourtant prévenue mais j'ai souhaité comme toute curieuse qui se respecte, me forger ma propre opinion ; me voilà servie ! Attention, le roman est bien écrit : Mo Hayder a un talent certain pour retranscrire cette atmosphère poisseuse qui rend sale rien qu'à l'imaginer. Ses personnages sont d'une rare noirceur, hantés par leurs démons, englués dans le passé et leurs obsessions personnelles. Mais rien à faire, je n'ai ressenti que malaise et crainte d'avancer page après page pour voir jusqu'où Mo Hayder pouvait nous emmener. Les petits malins se demanderont pourtant pourquoi j'ai été jusqu'au bout : et bien je leur répondrais qu'à l'image du badaud ne pouvant s'empêcher de regarder les conséquences d'un accident de la route, moi je n'ai pu me défaire de Tokyo, attirée irrémédiablement malgré moi. Masochisme littéraire quand tu nous tiens !
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