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Critique de HermantM
Lorsque je finis un cycle de Fantasy qui m'a plu, j'ai du mal à en sortir... et relire certains passages ne fait que retarder le moment de m'en extirper. Ainsi, j'ai vraiment adhéré à cette Symphonie des siècles d'Élisabeth Haydon. D'abord, après avoir lu pas mal de Fantasy destinée à un public plutôt jeune qui, toute distrayante qu'elle soit, reste souvent assez simpliste, cela m'a fait du bien de m'immerger dans un univers complexe, riche... et non édulcoré. En plus, j'ai retrouvé l'ambiance de cette Fantasy à laquelle les grandes dames américaines, comme Marion Zimmer Bradley ou Anne McCaffrey, ont apporté quelques grammes de délicatesse dans ce monde de brutes guerrières Certes, il y a de la romance, certes, l'héroïne a moult qualités (et alors ? Quand c'est un homme qui s'en pare, on ne le relève pas, non mais !) et certes, le concept des personnages en quête contre le mal est classique. Mais je trouve que c'est un grand plaisir de pouvoir suivre une aventure entraînante avec des repères revisités avec brio ! Car l'ingéniosité ne manque pas : rien que l'idée de créer un monde dont l'essence de toute chose, de la vie, de la magie, est basée sur le chant et la musique... il fallait oser et le maintenir cohérent tout au long de l'histoire. Il y a aussi la notion temporelle qui structure le fond d'une manière étonnante. J'adore être un peu perdue et, là, il faut vraiment atteindre l'aboutissement, dans ce 6ème tome, pour réajuster sa compréhension. Il y a aussi que les valeurs défendues sont positives, comme la défense des enfants cabossés par la vie (ou pire), l'unification des races, le respect de l'existence et des différences etc... Voilà qui change de l'esprit d'un Terry Goodking que je trouve un peu trop nationaliste (et SM) à mon goût. Bref, je suis vraiment attristée de laisser Rhapsody, la baptistrelle lumineuse et inspirée, et ses acolytes à la dernière page... et je vous conseille d'entamer la première du cycle !
