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Critique de ladesiderienne


Je ne suis pas fan de James Bond, les péripéties des agents secrets, ce n'est pas ma tasse de thé. Oui, mais ça c'était avant, avant ma lecture de ce premier roman de Terry Hayes. Chapeau bas à l'auteur qui m'a entrainée au fil des presque 900 pages en édition de poche, dans un véritable maelstrom.

Deux personnages se détachent de l'intrigue, deux hommes qui se dissimulent derrière de multiples identités. L'un officie sous le pseudo de Pilgrim, au service des renseignements américains, l'autre, que l'auteur appelle le Sarrasin, est un terroriste solitaire d'origine saoudienne, qui a juré d'abattre les États-Unis. Chacun, dans son combat, semble être le meilleur. La rencontre promet d'être explosive.

C'est vraiment un roman multi-facettes. Tout démarre comme un polar, avec un meurtre à élucider, oui, mais un meurtre dont la perfection intrigue les enquêteurs de la Brigade Criminelle de New-York, puis une intrigue parallèle se met en place, et le lecteur plonge dans un roman d'action, d'espionnage, en même temps que dans un thriller palpitant qui va le balader aux quatre coins du monde. Partant de l'époque actuelle, Terry Hayes va remonter le temps par l'intermédiaire de flashbacks réguliers pour nous amener à découvrir le passé de chacun des héros et principalement leur enfance. Il n'a pas cédé à la facilité de bâcler la psychologie de ses personnages, fait habituel dans ce genre de roman. Son écriture fluide mais précise a même réussi à me rendre accessible le monde des renseignements habituellement si opaque à mes yeux.
La palette des sentiments ressentis à la lecture est très vaste. Le lecteur revit l'attentat du 11 septembre 2001, à l'intérieur même d'une tour effondrée et ne peut qu'être ému aux larmes devant le courage et l'altruisme de certains. En même temps, il est transporté dans ce qu'on pourrait être tenté de prendre pour l'âme du mal, dans le coeur de ce terroriste impitoyable. Et pourtant, chez lui, tout n'est pas noir, il lui reste encore un soupçon d'humanité dans la dévotion qu'il éprouve pour son père assassiné et dans l'amour inconditionnel qu'il ressent pour son fils. L'auteur décroche enfin la palme en réussissant à semer des touches d'humour au milieu de la noirceur ambiante.

En résumé, un page-turner efficace qui aide le lecteur a comprendre pourquoi le monde en est arrivé à cet état de violence et qui ne demande qu'à être adapté au cinéma. Pour moi, il mérite sans problème un 20/20.
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