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Critique de ppette007


Catherine Bailey est une jeune anglaise célibataire qui mène une vie insouciante et dissolue avec ses amies jusqu'au jour où elle rencontre le beau et mystérieux Lee. Nous la retrouvons quelques années plus tard mais la jeune femme est à présent seule et méconnaissable. Fêtarde invétérée par le passé, elle ne sort plus ou bien le moins possible. Pour se sentir en sécurité, elle doit maintenant vérifier méthodiquement six fois la poignée de la porte, contrôler l'emplacement des rideaux ou encore inspecter les alentours de son appartement. Car Cathy est désormais atteinte de troubles obsessionnels compulsifs qui l'empêchent de mener une vie sociale normale et la condamnent à l'isolement. Qu'est ce qui a bien pu provoquer une telle volte-face ? le lecteur le découvrira au fil des pages de ce thriller psychologique, grâce aux allers retours continuels entre le passé et le présent de l'héroïne.
Premier roman de l'analyste criminelle Elizabeth Haynes, ce livre se lit d'une traite. Habilement construit en de courts chapitres alternant flashbacks et récit au présent, il maintient le lecteur en haleine jusqu'au dénouement final. le style de l'auteur est efficace et la tension et le malaise vont crescendo. La plongée dans le quotidien angoissant de l'héroïne est captivante tant ses TOC et ses peurs sont bien décrits : « Verrou en bas. Chaîne au milieu. Serrure antieffraction en haut. J'ai collé l'oreille au battant. Aucun bruit. J'ai regardé par le judas. Personne, seulement l'escalier, le palier et l'ampoule qui pend du plafond. J'ai laissé courir mes doigts autour du chambranle. J'ai tourné la poignée – six fois dans un sens, six fois dans l'autre. Un, deux, trois, quatre, cinq, six. » (Page 27). L'identification avec ce personnage de femme victime de violence, seule contre (presque) tous et qui tente courageusement de se reconstruire fonctionne pleinement. Cela permet à l'auteur de faire subtilement passer des messages sur la violence, la force de la manipulation, l'isolement psychologique des victimes, la justice (le roman commence et se clôture par une scène de procès) et surtout sur la complexité des comportements et sentiments humains (ainsi, Cathy est par moments victime du syndrome de Stockholm).
Un seul regret toutefois : la psychologie des personnages secondaires est moins bien fouillée que celle de Cathy (en particulier pour les personnages masculins) même s'ils sont bien nuancés.
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