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Critique de JaneetWallace


Ce livret d'une centaine de pages fait partie d'une collection racontant la genèse d'un tableau célèbre. Habitant Auvers sur Oise, dernière demeure de Vincent van Gogh, je me promène fréquemment sur les chemins de ce champ de blé aux corbeaux (sur la plaine, rien n'a changé). Ce tableau fait partie des 70 toiles peintes par l'artiste le temps de son bref séjour à Auvers puisqu'il ne dura que 70 jours, même pas le temps d'un été.
Quand il arrive à Auvers après une période tumultueuse dans le sud de la France où il passa quelques mois en asile psychiatrique suite à l'épisode de l'oreille coupée, Vincent cherche le repos et la proximité de son cher frère Théo qui pourvoit à ses besoins en échange de ses toiles. Il ne souhaite plus que peindre, peindre encore et toujours, une orgie de peinture : « Je rêvais de peindre comme on écrit, avec la même vitesse. Voilà qui je suis. » « Manger, manger les couleurs ! » Peindre pour oublier une vie ratée, oublier la noirceur en lui, lui qui se considère comme « la honte irréparable de la famille », oublier son père qui le méprise, oublier ses échecs amoureux et professionnels,… une vie d'échecs.
Auvers l'enchante, ses grands ciels, ses gens simples, « Auvers est gravement beau », écrit-il à Théo.
Mais la beauté du paysage ne suffira pas. Vincent est une éponge, un être extrêmement sensible. Vincent qui a tant besoin des autres et qui se sent sans cesse rejeté, Vincent, dont la solitude est extrême sera victime de son caractère entier qui le pousse, un jour de juillet, à l'irrémédiable.
Si vous ne connaissez pas l'histoire de Vincent van Gogh, ce court récit vous éclairera sur son oeuvre, sa technique de peintre et ses derniers jours tout en retraçant son histoire (jolies scènes de vie), son rapport privilégié avec son frère Théo, documenté par une correspondance nombreuse.
Eclairant.
« Il revient à ce chef-d'oeuvre érigé en mythe… de dire le bonheur de vivre et l'impossibilité d'y parvenir ».
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