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Critique de 5Arabella


Après la fin de la seconde guerre mondiale, des personnages sans repères dans un monde en train de se disloquer, la guerre semble avoir enlever le sens aux choses ordinaires de la vie, celles qui rythmaient jusque là les existences, les habitudes, les convenances. de quel poids est tout cela en face de ces millions de morts, d'Hiroshima. Enfin pour les personnes sensibles, parce que certains n'ont rien vu, et ne rêvent que de retrouver la petite vie qu'ils menaient auparavant, en essayant même d'améliorer leur situation du fait de tous ces disparus.

Shirley Hazzard analyse très finement les êtres, leurs ressentis, la façon dont ils perçoivent le monde qui les entoure et comment ils les modifient. de même elle met en lumière, par petites touches, les fonctionnements de la société, la façon dont les individus sont amenés à rentrer dans un cadre. Et de ce côté la Nouvelle Zélande de l'époque paraît redoutable. La condition des femmes est tout particulièrement désespérante. La vie de mère de famille ou à défaut un petit emploi subalterne, ne permettant par grand chose. Mais l'auteur évoque toutes ces questions avec beaucoup de subtilité, rien d'appuyé ni lourd, nous voyons justes les êtres vivre, et leur horizon se rétrécir peu à peu, on les sent presque s'asphyxier progressivement.

J'ai tout de même moins apprécier ce livre que le passage de Vénus parce que j'ai été un peu ennuyée de voir Hiroshima ou d'autres lieux marqués par la guerre, n'être là que comme une sorte de décor à l'arrière plan, dont on nous rappelait l'existence de temps en temps, comme s'il y en avait besoin. Shirley Hazzard est infiniment plus à l'aise pour évoquer les êtres leurs blessures, les oscillations de leur conscience que des événements de l'histoire.
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