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Critique de Elby


Dès les premières pages, j'ai été happée par l'univers singulier des Trois Pays. Des coutumes venant d'un Orient lointain et fantasmé ; des codes d'honneur servant de ligne de conduite aux hommes, qu'ils soient seigneurs ou miséreux ; des paysages tout droit sortis d'une estampe ; avec une pointe de féminisme dictant suffisamment de caractère aux personnages féminins pour qu'ils ne soient pas en reste dans ce monde façonné par les mecs.
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Sachant cela, je ne peux pas (plus) être objective mais comme une critique ne peut jamais l'être, vous ne m'en tiendrez pas rigueur. ^_^
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Pour sûr que c'est une saga qui décoiffe ! Elle est riche, dense, tout comme ses personnages qui ne sont jamais tout blancs ou tout noirs. Ils sont juste posés là, et doivent se dépatouiller avec ce qu'ils ont, pour défendre leur bifteck. Oui, certains ont plus de chance que d'autres, mais il n'empêche qu'aucun d'entre eux n'est parfaits, et que ce sont précisément ces défauts qui nous font hurler à l'injustice, pleurer de désespoir, rester bouche bée d'incompréhension… Ou compatir…
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Saupoudrée d'un brin de surnaturel (qui me ravie), le cycle des Otori est un vrai délice. A chaque page son émotion, chaque chapitre nous emmène bien loin de notre quotidien.
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Alors certes ce quatrième tome souffre de longueurs. J'avoue m'être posée à la moitié de ces presque 700 pages pour les exhorter enfin à se bouger et à en venir au fait ! (Oui, je parle à mes livres et aux personnages, ça ne vous arrive jamais, à vous ?!) J'ai eu peur qu'on n'en arrive jamais au bout, mais le voyage valait le coup. Vraiment.
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On assiste impuissant aux complots en tous genres visant à dégager Takeo de la scène. (Trop gentil qu'il est, pensez bien que si j'avais été à ses côtés, il se serait pris quelques baffes pour lui remettre les idées en place.) Un peu comme on contemple les écrans peints d'un temple sacré, on laisse notre esprit vagabonder et on savoure le moment… Mais une fois que ça bouge, une fois les ennemis sortis de leurs tanières, une fois les enjeux posés et les situations retournées dans tous les sens… Mamamia ! Bref, on pense le pouvoir différemment après ça.
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Je pardonne les longueurs, après tout, elles font partie du voyage qu'offre une pareille lecture. Elles aident à poser le décor et à faire ressentir toute une palette d'émotions. Elles aident à rapprocher le lecteur des héros, nous qui combattons à leurs côtés, qui partageons leurs doutent et leurs craintes, leurs amour aussi.
Ce n'est pas fini… Tant mieux…
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