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Citations sur Le Clan des Otori, tome 4 : Le vol du héron (22)

incipit :
- Venez vite ! Père et Mère sont en plein combat !
Otori Takeo entendit distinctement la voix de sa fille appelant ses soeurs à l'intérieur du château d'Inuyama, de même qu'il entendait les bruits mêlés de toute la résidence et de la ville s'étendant au-delà. Cependant il choisit de les ignorer, ainsi que le chant des planches du parquet du rossignol sous ses pieds, pour se concentrer tout entier sur son adversaire : son épouse, Kaede.
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- Toute chose a une cause et un effet.
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Quand l'équilibre est rompu et que la force mâle domine, la guerre est inévitable. La force féminine a dû être affaiblie en quelque manière, mais j'ignore comment.
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- Je dois faire vite, se dit-elle. Il ne faut pas que Makoto m'en empêche.
Mais ce ne fut pas Makoo qui fit tomber le poignard de ses mains. Ce fut la voix d'une fillette criant dans la salle des peintures :
- Mère !
Miki courut dans le jardin, pieds nus, les cheveux en désordre.
- Mère ! Vous êtes venue !
Kaede eut un choc en voyant combien Miki ressemblait maintenant à Takeo. Puis elle se vit elle-même dans sa fille, en cet âge où elle s'apprêtait à devenir une femme. Elle avait été un otage, seule et sans protection. Pendant toute son enfance, elle n'avait pas eu de mère. Devant le chagrin de sa fille, elle songea :
- Je ne peux pas ajouter encore à cette douleur.
Elle se souvient que Miki avait perdu sa soeur jumelle, et elle versa de nouveau des larmes pour Maya, son enfant.
- Il faut que je vive pour Miki, pour Sunaomi et Chikara. Et pour Shigeko bien sûr. Et même pour ce garçon qui ne s'appellera plus Hisao. Pour tous les enfants de Takeo - nos enfants.
Elle leva son poignard et le jeta loin d'elle. Puis elle ouvrit ses bars à sa fille.
Une volée de moineaux se posèrent sur les rochers et l'herbe autour d'elles, en remplissant l'air de leurs pépiements. Comme s'ils obéissaient à un signal lointain, ils repartirent tous ensemble et s'envolèrent dans la forêt.
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Ils étaient semblables aux étoiles errantes du ciel, qui paraissaient se rapprocher puis sont séparées par le mouvement inexorable du ciel. A partir de cette nuit, leurs trajectoires les éloigneraient l'un de l'autre, même s'ils ne devaient jamais cesser de ressentir une invisible attraction.
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- Minoru a quelque chose a vous lire, répliqua-t-il en faisait signe au secrétaire de commencer.
Minoru lut sans émotion, avec sa froideur coutumière, mais ils n'en fut pas moins accablés par ce qu'il apprenait. Shigeko ne cacha pas ses larmes. Hiroshi resta assis, horriblement pâle, comme étourdi par un coup en pleine poitrine. Gemba renifla brusquement et s'exclama :
- Vous avez gardé cela pour vous toute la journée ?
- Je ne voulais pas troubler votre concentration. Je ne m'attendais pas à votre victoire. Comment pourrais-je vous remercier ? Vous avez été tous magnifiques !
Des larmes d'émotion montèrent aux yeux de Takeo tandis qu'il parlait.
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"Lord Hiroshi says preparing for war is the best defense against it"Shigeko replied.
"Lord Hiroshi" Miki whispered elbowing Maya. Both giggled.
The color rose on in Shigeko face. "What?" she demanded.
"You are always telling us what Lord Hiroshi says, and then you blush."
"I was not awared of it"Shigeko said, covering her embarassment with formal speech. " Anyway, it has no particular significance. Hiroshi is one of our instructors - and a very wise one. It is natural I should learn is maxims."
"Lord Myoshi Gemba is one of you instructors," Miki said "But you rarely quote what he says."
"And he does not make you turn red." Maya added.
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Les porteurs déposèrent Shizuka à l'entrée du sanctuaire et elle s'avança lentement dans la cour principale, si légère qu'elle semblait planer. La foule se pressant dans l'entrée la vit s'asseoir par terre en croisant les jambes, comme un être divin sur une fleur de lotus, avant de se laisser enfin à verser des larmes pour la mort d'un de ses fils et pour la traîtrise de l'autre.
Elle resta assise là tandis qu'on célébrait les rites funéraires et qu'on gravait et érigeait les stèles. Les jours passèrent et elle demeura sur place, sans boire ni manger. La troisième nuit, il plut doucement, et le peuple dit que le Ciel lui donnait à boire. Par la suite, il plut chaque nuit. Dans la journée, on voyait souvent des oiseaux voleter autour de sa tête.
- Ils la nourrissent avec des grains de millet et du miel, rapportèrent les moines.
Les habitants de la ville disaient que le Ciel lui-même pleurait pour la mère affligée, et ils multipliaient les actions de grâce en voyant que le danger de sécheresse était évité. La popularité de Zenko ,e cessait de décroître tandis que la lune du cinquième mois commençait à s'arrondir à l'horizon.
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Ce fut la dernière fois que je vis les houous. Ils ont abandonné la forêt. Qui sait quand ils reviendront ?
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- Hisao, n'oublie pas notre rendez-vous, dit-il en se rendant invisible.
Mais au moment où sa silhouette s'estompait, Hisao saisit son bras en criant :
- Emmenez-moi avec vous ! Ils ne me laisseront jamais partir, mais elle veut vous accompagner !
Etait-ce le fait d'être invisible, suspendu entre les mondes, étais-ce l'intensité de l'émotion du garçon ? Toujours est-il qu'à cet instant il vit ce que Hisao voyait ...
Sa fille, Yuli. Morte depuis seize ans...
Et il comprit avec stupeur ce qu'était le garçon.
Un maître des fantômes.
Il n'en avait jamais rencontré. Leur existence ne lui était connu que par les chroniques de la Tribu. Hisao lui-même l'ignorait, de même qu' Akio. Il ne fallait surtout pas que ce dernier l'apprenne.
Pas étonnant que ce petit souffre de migraines. Kenji avait envie à la foie de rire et de pleurer.
Il sentait la main de Hisao crispée sur son bras tandis qu'il regardait le visage de spectre de sa fille. Il la voyait comme dans ses souvenirs, enfant, adolescente, jeune femme. Son énergie et sa vie étaient encore présentes mais atténuées, lointaines. Il vit ses lèvres remuer et l'entendit articuler :
- Père, alors qu'elle ne l'avait pas appelé ainsi depuis sa dixième année.
Elle l'ensorcelait autant qu'en ces temps reculés.
- Yuki, dit-il d'une voix éperdue.
Et il redevint visible.

Akio et Kazuo n'eurent aucune peine à se sasir de lui. Ni l'invisibilité ni le second moi ne purent le sauver.
- Il sait comment on peut approcher Otori, déclara Akio. Nous le forcerons à parler, puis Hisao devra le tuer.
Mais le vieillard avait déjà mordu dans la capsule empoisonnée pour l'avaler. C'était le même poison que sa fille avait été contrainte de prendre. Il mourut comme elle, dans d'affreuses souffrances, plein de regret d'avoir échoué dans sa mission et de devoir abandonner son petit-fils. En ses derniers instants, il pria pour qu'il puisse demeurer avec l'esprit de sa fille et que Hisao emploie ses talents afin de le retenir.
- Quel fantôme puissant je ferais, pensa-t-il.
Cette idée le fit rire, de même que la conscience d'en avoir fini de toutes les joies et les tristesses de cette vie. Cependant il était parvenu au terme de son chemin, avait achevé son oeuvre en ce monde et mourait en toute liberté. Son esprit affranchi pouvait rentrer dans le cycle éternel de naissance, de mort et de renaissance.
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