Depuis mon arrivée, je me suis battue contre lui, contre Rima, contre cet endroit tout entier. A présent, je suis fatiguée et lasse de brasser du vent, car rien n'avance et j'en suis toujours au même point.
En ces lieux, je dois me trouver d'autres occupations, toute technologie étant bannie du harem - nom que j'ai donné à cet endroit, lieu de débauche où vivent les femmes pour le bon plaisir d'un seul homme. Jamais je n'aurais pu imaginer qu'un tel lieu existe au XXIe siècle, un espace figé dans une autre époque, avec des décors, des vêtements dignes du conte de Sherazade.
❝ Derrière nous, des pas précipités atteignent nos oreilles en alerte. Nous nous stoppons. Je sens un frisson parcourir mon échine. Nous ne sommes pas seuls. ❞
❝ Ne pouvant plus me retenir, j'éclate en sanglots. Les larmes baignent mes joues et mes lèvres d'eau salée. Je les essuie tant bien que mal, mais d'autres larmes dévalent aussitôt pour remplacer les anciennes. ❞
Les flash- back de lumière vive braquée sur mon visage, les sommes énoncées, de quoi suggérer des enchères. Cela devient une certitude lorsque les pièces du puzzle s'assemblent: drogue, argent, trou noir et kidnapping.
Chaque jour, une partie de moi meurt et ma combativité avec. C’est pourquoi, peu importe si je le trouve admirable, beau, attentionné, charmant, désirable, je ne dois pas oublier qu’il est manipulateur, colérique, égoïste et qu’à tout moment, il peut se débarrasser de moi si je ne lui conviens plus.
Je suis son papillon de nuit, d’après ses dires. J’aurais quelque chose de différent qui l’empêcherait de me laisser partir. Il me donne seulement l’impression d’être une captive, un objet qu’il désire. Je n’ai pas le droit de décision sur ma vie et je déteste cela.
L'amour est un mystère que personne ne connaît vraiment.
Le diable revêt parfois la plus belle des apparences...