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Critique de Gabriel_Oak


Une descente hallucinée dans la conscience d'une femme torturée par l'amour et le ressentiment. Madame d'Aulnières, au chevet de son second époux agonisant, se remémore son passé. La vie dans son village, son premier mariage avec un homme antipathique, grossier et violent, sa rencontre avec l'homme qui deviendra son amant, la catastrophe, la chute, le cauchemar.
Malgré une trame qui peut sembler assez classique, Anne Hébert a su construire un récit dont la forme est surprenante. le lecteur est appelé à reconstituer les lambeaux d'une narration fiévreuse, offerte par bribes, à travers la confusion profonde du personnage. le son de la pluie ou d'un attelage de chevaux, la vue d'une silhouette dans l'ombre, la présence latente de la mort autour d'elle, tout et n'importe quoi sert de déclencheur pour ramener cette femme tourmentée dans le tumulte de son histoire avortée.
L'écriture est incisive, l'émotion passe de la tendresse à la colère, de la passion à la froideur la plus noire. Bien que l'histoire racontée se déroule en 1839, Kamouraska n'est pas un roman historique. Il s'agit plutôt d'un contexte servant le propos et lui donnant sa couleur particulière. le drame qui s'y cache demeure, somme toute, intemporel.
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