En ce qui concerne les homosexuels, l'objectif du régime nazi était l'extermination. Il convenait de faire place nette, de 'débarrasser le peuple allemand des dépravés'. Ce plan était scrupuleusement exécuté par les SS avec un plaisir sadique. Mais il ne suffisait pas de nous anéantir : les théoriciens nazis avaient prévu que nous affrontions auparavant brutalité et cruauté, ils avaient prévu les rations congrues qui nous transofrmaient en affamés perpétuels, le travail exténuant, la torture. 'Nous devions souffrir pour notre mort'. (p.67-68)
La déportation est sans nul doute l'extrême de l'homophobie à savoir l'arrestation, la torture, les "expérimentations médicales", et les sévices mortels qui s'enchaînent sans nul espoir. La déportation des homosexuels a sévi dans l'Europe des totalitarismes du XXe siècle. Incarcérés sous la dictature de Franco, relégués dans les îles insalubres de Tremiti sous celle de Benito Mussolini, lobotomisés dans les geôles portugaises d'Antonio Salazar, envoyés en camp de travail sous le pouvoir absolu de Joseph Staline ou déportés sous celui d'Adolf Hitler. (p.8)