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Critique de MaggyM


MaggyM
26 septembre 2019

Nous sommes en 2030, le nuage a été remplacé par le CIEL et cette intelligence artificielle très perfectionnée est aux commandes de la planète toute entière. Les engins de chantier et municipaux sont autonomes, les robots remplacent les hommes dans les champs et les vignes, toute la distribution d'énergie lui est confiée... le rêve me direz-vous! Jusqu'au jour où...

Johan Heliot nous plonge dans un futur dystopique pas très lointain et nous invite à suivre les membres d'une même famille éparpillés en Europe et qui comptaient se retrouver pour le réveillon de Noël. Sauf que tout ne se passera pas comme prévu. Tomi, le grand-père, est reclus dans son chalet des Vosges qu'il a aménagé pour faire face à une déficience de CIEL; son fils Peter, militaire averti, tente de rejoindre une unité de l'armée pour organiser la résistance; Thomas, son petit-fils se retrouve cloîtré dans son pensionnat parisien; Jenny, sa petite-fille, tente de survivre dans un Berlin en déroute et Sarah, son ex-belle-fille, se retrouve bien malgré elle actrice du plan de CIEL et des machines qui ont décidé de gouverner le monde sans les humains.

Ce premier tome est très prometteur. Comme il s'agit d'un roman jeunesse, Johan Heliot use d'un vocabulaire simple (sans être simpliste) et se repose sur des éléments de technologie connus aujourd'hui.

A travers ce basculement des normes, en seconde lecture, nous pouvons également découvrir une métaphore d'une époque noire, qu'ont malheureusement connue ceux qui auront cent ans quand CIEL prendra le pouvoir. En effet, la prise de pouvoir par un petit nombre, l'asservissement des masses, la privation comme moyen de pression, l'écartement des éléments dits "faibles", le confinement, les kapos.... Ça ne vous rappelle rien?

L'auteur réussit donc finalement un petit coup de génie en permettant aux jeunes générations de découvrir, sous le couvert d'une dystopie ma foi assez réaliste, tout un pan de l'histoire de leurs racines; pour peu que les adultes que nous sommes prennent le temps de le leur raconter.
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