AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Prailie


« Céline « est cette très belle femme de 70 ans, aux nerfs d'acier, qui avec son mari se lance dans une longue enquête autour de la mort d'un ancien photographe du National Geographic, mort peut-être liée à de grands événements internationaux dont il aurait été témoin, avec photo compromettante à l'appui… Il faut dire qu'elle est détective privée de son état, et que cette enquête est diligentée, vingt-trois après les faits, par la fille du photographe disparu.
Tandis que Céline et son mari traversent le Montana en camping-car et parcourent le parc de Yellowstone à la recherche de vieux indices, le fils de Céline, parallèlement, engage sa propre enquête pour tenter de découvrir un enfant caché que sa mère aurait mis au monde quand elle était adolescente.
Toute cette histoire cousue de très gros fil blanc, avec problème de filiation étiré d'Est en Ouest des Etats-Unis, et ramifications internationales.

L'intrigue, hélas, ne m' a guère passionnée. Mais le vrai problème, pour moi, ce sont les personnages. Si les figures de rencontre sont souvent bien campées, les personnages principaux, eux, m'ont paru parfaitement convenus. Ainsi, les femmes du premier plan, quel que soit leur âge, sont toutes belles et toutes également fascinantes. Presque aussi fascinant, ce « Pete », surnommé l'homme tranquille. Il est supposé ne jamais prononcer plus de trois mots d'affilée. Sauf quand il se dérouille, et délivre des diatribes de plus d'une demi-page. Paradoxal, non?
Et puis il y a ce véritable fléau de la narration à l'américaine - tendance Actor's studio, je dirais ( il existe sûrement l'équivalent en littérature,'française, mais je ne connais pas le terme). A savoir: nous donner à connaître, par bribes ou un seul morceau, tout, tout , tout ce qui constitue l'arrière -plan d'un personnage: ce qu'ont fait ses ancêtres, les collèges et universités qu'il a fréquentés, ses petites manies, ce qu'il mange au petit déjeuner… Pas étonnant, avec une telle accumulation de détails, le plus souvent inutiles, pas étonnant que le roman atteigne allègrement les 600 pages.
Cent cinquante ou deux cents auraient largement suffi, à mon humble avis.

Alors bien sûr il reste les descriptions de la somptueuse nature sauvage de l'Ouest américain; il reste l'ambiance des mornes petites villes traversées, celle des motels, des « diners » et des bars, avec leur dangereuse faune de « bikers ». Mais il me semble que j'ai déjà lu mille fois mieux ailleurs. Ne serait que chez Jim Harrisson, ou Bill Bryson, pour ne citer qu'eux.

Bref, pas du tout accroché à ce roman , qui me semble avant tout formaté pour plaire aux septuagénaires, avec une héroïne septuagénaire bien trop belle et courageuse , trop intelligente et trop séductrice pour être vraie. Et ce n'est pas une jeunette qui parle.
Je n'ai lu ce livre, et vraiment lu jusqu'au bout , même si j'ai « sauté » d'innombrables passages, que parce qu'il m'avait été recommandé par un ami.
S'il devait m'en recommander d'autres ….vraiment, je tremble!!
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}