AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 34 notes
5
3 avis
4
8 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
De barmaid à vendeuse de téléphone mobile en passant par cueilleuse de bananes, on peut dire que la carrière de l'anglaise Jane Hennigan est des plus surprenantes.
C'est en 2019 qu'elle commence à écrire Papillons de Nuit, une dystopie glaçante où les femmes ont hérité du monde suite à une apocalypse particulièrement brutale et sanglante.
Mais, au fait…où sont les hommes ?

Violence contagieuse
40 ans après la catastrophe, une femme s'interroge : « Ou étiez-vous quand ça a commencé ? ». Cette femme, c'est Mary, une aidante d'un institut très particulier dans un monde complètement transfiguré.
Nous sommes en Angleterre et désormais, les femmes font la loi.
Et pour tout dire, les femmes font tout.
L'apocalypse d'hier a emporté avec elle la quasi-totalité des hommes, fauchés par une terrible épidémie d'un genre nouveau.
Loin de tuer tout ceux qu'elle infecte, la maladie — bientôt connu sous le nom de SNAS pour Syndrome Neurologique Aigue Sévère — a une conséquence pour le moins inattendue en transformant une partie de ses victimes en psychopathes ultra-violents capables des pires actes de barbarie.
Voici que le père aimant d'hier se transforme en bourreau tandis que le fils discret devient une brute meurtrière. The Sadness et Crossed n'ont qu'à bien se tenir…
Heureusement, certaines femmes s'organisent, comme en Angleterre et la loi martiale permet de sauver in extremis une société en train de s'écrouler sur elle-même. Mais cela ne va pas sans sacrifice…
En effet, bien vite les benzodiazépines viennent à manquer et les hommes deviennent un fardeau difficilement gérable…et particulièrement dangereux. Pour perpétuer la race humaine, il est alors décider d'ouvrir des maisons de procréations, des sanatoriums puis… des instituts.
C'est dans l'un de ses derniers que Mary exerce, préservant des hommes nés après le cataclysme contre les dangers du dehors.
Mary commence pourtant à douter.
Elle qui a connu l'avant et enduré le pire avec son fils et son mari s'interroge de plus en plus sur les conditions de vie des hommes sous sa surveillance. Tout bascule lorsqu'une nouvelle, Olivia, lui raconte une étrange histoire à propos d'un homme gardé comme compagnon par une collègue de son précédent institut à Coventry. Comment est-ce possible ?
Jane Hennigan mêle donc le genre post-apocalyptique et dystopique pour explorer un monde en miroir du nôtre, ou presque.
Avec la disparition des hommes, le vide se fait cruellement ressentir à tous les niveaux, prouvant, s'il en était encore besoin, le manque flagrant d'accès à certaines fonctions et métiers pour les femmes.
Mais surtout, l'apocalypse met en évidence la violence envers celles-ci dans ce qu'elle a de plus terrible, poussant tous les curseurs à l'extrême.
L'homme ne serait-il qu'un être brutal et dangereux ?

Ceux qui se souviennent
En choisissant de raconter l'avant par les yeux de Mary, l'autrice britannique nuance sa vision d'une société gangrénée par la brutalité masculine. Surtout, elle montre petit à petit qu'une société dirigée uniquement par des femmes n'accouche pas forcément d'une utopie faite de paix et d'harmonie. Si les codes sociaux évoluent, c'est surtout la place de l'homme qui devient révélateur de toute la cruauté dont sont capables les opprimées d'hier, que ce soit de façon consciente ou inconsciente.
L'homme, dans le monde imaginée par Jane Hennigan, est devenu une sorte de petit animal fragile que l'on traite tantôt comme un idiot tantôt comme un gamin. On le « toilette », on lui raconte des histoires pour le divertir et l'endormir…et puis on lui propose de monter des spectacles pour les grandes occasions. Seulement voilà, à cette image enfantine s'oppose un rôle bien plus adulte : celui d'objet sexuel.
Avec les « visitations », des dizaine de femmes viennent se divertir avec des hommes comme dans l'ancien temps. Ecartés du processus de procréation par les progrès de l'insémination, les survivants deviennent des attractions sexuelles qu'une Agence du Bien-Être Masculin se charge d'entretenir.
Pour leur propre bien, évidemment. Pour appuyer la prise de conscience de son héroïne sur la condition d'esclave des pensionnaires de l'Institut, l'autrice britannique alterne avec des flash-backs pour approfondir les blessures de Mary et d'Olivia et comprendre leur cheminement moral.
C'est ainsi que l'on comprend d'autant mieux l'injustice qui frappe ces hommes que l'on considère à peine mieux que du bétail et dont on parle souvent… comme les pires masculinistes parlaient des femmes jadis.
Et c'est précisément sur ce point que va se démarquer de façon intelligente le roman de Jane Hennigan.

Reconstruire, autrement
Au centre du roman, la question du destin des hommes et de leur émancipation vient faire écho à la condition féminine actuelle.
Sauf que l'inversion des rôles ne se fait pas tant pour fustiger le patriarcat actuel que pour montrer qu'il faut s'engager pour l'égalité des sexes sans créer une nouvelle société pleine de cruauté et de ressentiment.
Si la nouvelle Angleterre paraît bien meilleure pour les femmes, elle en oublie l'autre moitié de l'humanité et nie les sentiments humains les plus fondamentaux. le personnage de Tony montre à quel point la vie dans les instituts n'est qu'un long calvaire pour ceux à qui l'on dénie jusqu'au droit d'aimer qui ils souhaitent. de page en page, Jane Hennigan s'interroge sur ce que l'on est prêt à sacrifier de l'humanité sur l'autel de son propre intérêt personnel. À quel instant peut-on justifier le malheur pour entretenir les fantômes du passé ?
Un passé très lourd, traumatisant, où surnagent les violences faites aux femmes, l'inégalité à tous les étages et tant d'autres choses qui fondaient le principe même d'un patriarcat devenu une norme oppressante et omniprésente.
Dès lors, et devant cette crainte, faut-il tout risquer pour rétablir une égalité qui n'a jamais vraiment été ? C'est là tout l'épineux dilemme qui taraude Mary et les femmes de ce monde nouveau.
En définitive, le monde peut-il vraiment être meilleur si l'on reproduit les injustices d'hier par prétexte des peurs surgies du passé ?

Si la dystopie est efficace et malgré le fait que l'apocalypse semble assez convenue, le roman de Jane Hennigan tire sa force de ses personnages touchants et de sa réflexion nuancée autour de l'égalité des sexes. Papillons de nuit est définitivement un roman marqué par son temps qui pose les bonnes questions à son lectorat.
Lien : https://justaword.fr/papillo..
Commenter  J’apprécie          261
Les dystopies fleurissent actuellement, et s'y rajoutent plus régulièrement encore des histoires de pandémie. Qu'est-ce qui permet alors à ces Papillons de nuit de Jane Hennigan de sortir du lot ? de nombreuses qualités, clairement.

Insistons déjà sur le fait que l'autrice a achevé l'écriture de son premier jet au moment où commençait seulement à se répandre le COVID. Étrange concours de circonstances, qui montre surtout que ce livre n'a pas été écrit pour surfer sur cette vague anxiogène. D'autant plus que la singulière épidémie, qui sert de socle à l'histoire, n'est qu'un moyen et non une finalité pour la raconter.

Imaginez un monde où des papillons toxiques se multiplient et rayent presque les hommes du monde, en les rendant fous sanguinaires (et donc à abattre) où en les tuant en quelques jours seulement. Les hommes, pas les femmes, protégées, elles, grâce à leur système humanitaire qui réagit plus rapidement contre l'agression.

Le roman se situe quelques décennies après, avec des flashbacks réguliers vers le début de la crise.

Le monde s'est presque effondré, mais tient dorénavant debout à travers des systèmes matriarcaux. Les hommes sont enfermés, protégés de l'agression extérieure, comme dans des cocons. le monde s'est adapté, tant bien que mal.

Le récit navigue entre plusieurs eaux, déjà développées par d'autres auteurs par le passé, mais avec suffisamment de conviction et de maîtrise pour en faire une lecture vraiment prenante.

La pandémie ne sert donc bien qu'à développer le contexte et renverser la table. Inverser les pôles. Dans une société (ici anglaise) qui a inventé de nouvelles règles de fonctionnement, à l'instar d'une sorte de Servante écarlate à l'envers. Mais c'st bien plus compliqué que ça, ici il n'est pas question de religion. Hommes encagés, hommes objets…

Du neuf avec un peu de vieux, en somme, mais quand c'est fait avec habileté, imagination et fine observation de l'humain, le résultat fonctionne à plein.

Le roman est relativement court, 340 pages, se focalisant sur quelques personnages, pour mieux faire vibrer les émotions. Principalement Mary, arrivée à un âge où elle serait déjà à la retraite de nos jours, mais travaillant toujours au sein d'un « institut » pour hommes.

Elle est l'une des dernières à avoir encore le recul, à avoir connu les deux périodes avant / après le désastre. Une protagoniste septuagénaire, ce n'est vraiment pas si commun.

L'autrice m'a bluffé, elle a réfléchi avec soin son univers, les conséquences, les évolutions et les dérives possibles. Sans en faire des tonnes, en amenant ses idées par petites touches, au fil des pages, rendant d'autant plus crédible cette société réinventée. A cause d'une révolution génétique ayant donné vie à un paradigme antinomique à nos sociétés actuelles, encore bien trop patriarcales.

Et cette idée est vertigineuse. Il y avait sans doute la place pour en faire un roman fleuve, mais Hennigan a préféré parler d'histoires personnelles pour mieux faire comprendre les impacts, au sein d'une intrigue où elle insuffle peu à peu un suspense bien vu.

J'ai été assez fasciné, autant que terrifié, par ce futur étrange, la manière dont le passé a été balayé. Grâce au talent d'une primo romancière qui a sacrément bien pensé son affaire, et ne tombe pas dans des pièges trop faciles. Une vraie raconteuse d'histoire, avec un style qui sait happer le lecteur, tout en sensibilité. Une finesse d'approche qui est une vraie qualité, pour moi, et qui met d'autant plus en valeur les passages chocs.

Papillons de nuit est loin de survoler son sujet. Même si elle n'invente rien, Jane Hennigan propose une dystopie qui happe, questionne et fait frissonner.

Ce livre, qui se suffit sans problème à lui-même, donnera l'occasion d'une « suite », nom de code Toxxic (publié en mars 2024 en anglais). Vu la richesse de l'ambiance créée, c'est une très bonne nouvelle.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
Commenter  J’apprécie          212
Papillons de nuit est le premier roman de Jane Hennigan, publié chez J'ai lu collection nouveaux millénaires. le roman est sorti en juin 2021 en Grande-Bretagne sous le titre Moths. L'autrice explique dans la postface avoir commencé l'écriture de ce roman en juillet 2019 et l'avoir terminé fin 2019 quelques temps avant les premiers cas de Covid 2019. le livre est un récit dystopique concernant une pandémie aux conséquences beaucoup plus graves que celle que nous avons vécu.

Une terrible épidémie frappe la planète. Elle provient de gros insectes semblables à des papillons de nuit mais beaucoup plus gros, qui laissent des filaments toxiques derrière eux. Ces filaments entrainent la contagion, puis la maladie qui se répand extrêmement vite. Rapidement, la population se rend compte que cette maladie ne touche réellement que les hommes avec deux conséquences: soit ils meurent dans leur sommeil, soit ils sont pris de folie meurtrière tuant n'importe qui en leur présence. Les victimes se comptent par milliers, l'humanité est marquée pour toujours et la société que nous connaissons prend fin.

Un peu plus de quarante ans plus tard, la maladie est toujours présente et la vie s'est organisée différemment. Les hommes survivants sont parqués dans des instituts avec des mesures très strictes pour éviter la contagion. Les femmes dirigent, les inséminations artificielles préservent la vie, tout a irrémédiablement changé. Dans ce nouveau monde, quelques pays s'en sortent mieux que d'autres et quelques femmes se souviennent du monde d'avant. C'est le cas de Mary qui avait 33 ans au début de l'épidémie, un mari et un fils. C'est une des dernières à pouvoir parler des hommes, de la manière dont on vivait avant. Mary travaille d'ailleurs comme aidante au sein d'un institut pour hommes.

Le récit alterne entre le présent, avec des explications sur la nouvelle manière de vivre, et le passé. Celui de Mary, mais aussi de quelques autres qui sont encore en âge de se souvenir. Ces changements d'époques permettent de mieux cerner ce qui s'est passé et la violence de l'épidémie. le roman aurait pu ressembler à une dystopie comme il y en a beaucoup. Mais la richesse du récit provient de son personnage principal, Mary, qui a plus de 70 ans. C'est très rare d'avoir un personnage de cet âge dans un roman, cela en fait une héroïne d'une grande richesse. L'épidémie fait un peu penser au roman de Stephen King Sleeping beauties, mais ici ce sont les hommes qui sont victimes. Cela permet de s'interroger sur comment une société peut fonctionner quasiment sans hommes, sur le rôle de chacun, sur les genres également. L'autrice bâtit un monde tout à fait crédible, avec une histoire solide, différents éléments qui éclaircissent peu à peu le destin de Mary et des autres femmes ayant vécu l'épidémie. L'écriture de l'autrice est fluide, immersive.

Papillons de nuit est ainsi un roman réussi où Jane Hennigan crée un monde post-apocalyptique dont les hommes sont presque absents. L'univers construit est crédible, les thématiques intéressantes, le personnage central remarquable, l'écriture fluide. On se laisse prendre dans cette histoire et son alternance entre les époques.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
Commenter  J’apprécie          70
Le monde comme nous l'avons connu n'est plus. Les hommes meurent dans leur sommeil ou deviennent très violents.
Comment en est-on arrivé là ?
C'est à cause des papillons de nuit qui sont devenus hautement toxiques pour les hommes. Ils sont atteints de ce qui sera appelé SNAS pour Syndrome Neurologique Aigu Sévère.
Les femmes vont devoir faire face et s'occuper d'eux.
Parmi elles, Mary. Elle a vécu avant ce SNAS. Elle sait donc à quoi ressemblait la vie d'avant. Mais loin de se résigner, elle va vouloir agir. Mais comment faire?

J'ai vraiment beaucoup aimé cette dystopie. L'idée des papillons de nuit est bien trouvée!  L'écriture est très agréable et le récit alterne entre l'histoire actuelle et passée de plusieurs des personnages. On en apprend davantage sur eux et on comprend un certain nombre de choses. 
J'espère qu'une suite est prévue car je suis restée sur ma faim quant à la fin du livre!

Merci à Babelio et aux éditions J'ai Lu  pour l'envoi de ce livre.
Commenter  J’apprécie          50
Ça faisait un moment que je n'avais pas lu de dystopie et j'ai été ravie de ce qui a été proposé dans ce roman ! Les idées sont très bonnes et l'univers très bien construit. J'ai aimé les personnages, l'écart entre les nouvelles générations et celle d' "avant", dont Mary fait partie, est très intéressant.

En revanche c'est long... Pendant une bonne moitié du livre on attend le début de l'action et quand il se passe enfin quelque chose le rythme ne devient pas haletant pour autant...
Les alternances de points de vue et de temporalité que j'adore habituellement ne m'ont pas vraiment plu. Trop de retours dans le passé qui, bien qu'ils apportent de la matière au contexte, nuisent à l'intrigue dans le présent.

J'ai appris qu'il y aurait une suite, cela pourrait expliquer pourquoi l'autrice s'est autant concentrée sur le décor. Ce tome propose néanmoins une "vraie" fin et peut se suffire à lui seul.
Commenter  J’apprécie          30
Je remercie les éditions J'ai Lu et Babelio qui m'ont envoyé ce roman dans le cadre de l'opération Mass Critique. C'était une lecture vraiment prenante dans un genre que je commence à bien connaître et que j'affectionne tout particulièrement : le post-apocalyptique (ou post-apo pour les intimes).

L'autrice parvient ici à créer un univers parfaitement crédible dans lequel la quasi-totalité des hommes a péri à la suite d'un mystérieux virus. Quelques éléments d'explication (assez légers tout de même) sont donnés au compte-goutte, mais rassurez-vous : cela n'enlève rien à la cohérence du récit. D'ailleurs, l'essentiel de ce livre ne réside pas dans le virus en lui-même, mais dans la société qui lui a succédé, le renversement des rapports de force, le bouleversement de toute l'organisation sociale et sociétale. C'est un véritable élément clé du récit, et ce qui lui confère toute sa force.

Les personnages, quant à eux, sont attachants, humains, "parfaitement" imparfaits : cela m'a permis de m'identifier à la narratrice, son histoire, ses douleurs, ses questionnements permanents.

Quelques passages m'ont fait véritablement frissonner d'angoisse, notamment dans les flashbacks des premiers temps de l'épidémie : une scène dans un hôpital m'a glacée d'effroi, et je me suis surprise à retenir mon souffle tout en tournant compulsivement les pages du roman.
J'ai été d'autant plus surprise d'apprendre qu'il s'agissait d'un premier roman, tant la trame narrative et l'écriture m'ont paru aboutis, cohérents et solides.

En résumé, j'ai vraiment apprécié cette lecture et je la conseille non seulement aux amateurs du genre et aux friands de lecture post-apocalyptique ou dystopique, mais également à tous ceux qui veulent se plonger dans une histoire addictive et haletante.
Commenter  J’apprécie          10
Une nouvelle épidémie mondiale, qui circule par voie des airs, et provoque soit arrêt cardiaque, soit accès de démence d'une violence inouïe, se répand à une vitesse folle. Sa particularité ? Elle ne touche apparemment que les hommes... Qui tombent comme des mouches, ou attaquent leur entourage, souvent jusqu'à les tuer. le récit démarre quelques décennies plus tard, quand la situation s'est stabilisée en Angleterre. L'héroïne, qui travaille dans un "institut" où sont enfermés en sécurité les hommes, retrace en pointillés les faits marquants qui ont mené à cette nouvelle société, en parlant avec une de ses nouvelles collègues de travail. Elle apprend alors qu'un vaccin pourrait protéger les hommes de cette maladie mortelle, mais ce projet est étouffé dans l'oeuf. Alors qu'elle tente de percer ce mystère, au risque de se mettre en danger, se pose la question qui donne son sens à tout le roman : dans une société dirigée par les femmes, peut-on laisser la possibilité aux hommes de reprendre une position dominante, ou doit-on les en empêcher coûte que coûte, au prix de leur liberté ?

Cette dystopie féministe imagine une nouvelle forme de société, où la vie revient à l'essentiel, mais où les rôles entre femmes et hommes sont loin d'être égaux. Est-il préférable d'échanger une forme de domination par une autre ? Des hommes étant nés à une époque où aucun de leurs congénères sain n'use de domination et de violence sur les femmes peuvent-ils réellement retomber dans ces schémas ? Au-delà de l'histoire, c'est cette question sociale que je retiens de ce livre, dont l'intrigue m'a captivée jusqu'aux dernières pages.

C'est un plaisir de trouver des romans aux voix féminines, qui n'ont pas vocation à mettre en avant la romance, et j'ai trouvé cet ouvrage de science fiction complet et palpitant dans son ensemble.
Commenter  J’apprécie          10
Les dystopies foisonnent dans les librairies et je n'ai pas honte de le dire : j'adore ça ! Souvent pour se faire peur, découvrir un monde complètement différent qui pourrait hypothétiquement devenir le nôtre fait froid dans le dos (je ne vais plus regarder les papillons avec le même oeil maintenant)
Dans Papillons de nuit, les hommes sont décimés par les petits filaments laissés dans l'air par ces petites bêtes et, dans 50% des cas, meurent ou alors deviennent des maniacos : sortes de zombies hystériques et ultra-violent, prêts à tout pour faire la peau des femmes, elles, restées saines d'esprit.
Le pitch était accrocheur, je l'ai lu assez rapidement mais malheureusement, le dénouement se fait très (trop) vite, c'est presque bâclé, et c'est bien dommage !
Commenter  J’apprécie          00

Lecteurs (192) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4905 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}