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Critique de Crossroads


La belle-mère de Lucy vient de tirer sa révérence.
Suicide, de source autorisée.
Problème, rien ne semble confirmer cette thèse.
Pire, au vu du pédigrée de la défunte, il semblerait que l'entièreté de la famille ait eu toutes les raisons du monde de se débarrasser d'une telle engeance.

Nul ne sait ce qui se passe au sein d'une famille, une fois la porte close.
Dans celle de Diana, beaucoup de rancoeur et de désespoir malgré son affable Tom de mari, sorte de gps de l'entente cordiale.

Diana, elle, ferait plutôt office de belle-doche un brin austère, rarement à la traîne lorsqu'il s'agit de piquer au vif au détour d'une phrase assassine assénée avec le plus grand calme.
Demandez donc à Lucy ce qu'il en est.

Sally Hepworth brode sur le thème des interactions familiales contrariées avec élégance tout en intrigant le chaland sur la base d'un pseudo suicide aux vrais airs de règlements de comptes.

Alternant, comme de coutume, passé et présent, l'auteure assoit une dramaturgie efficace tout en déroulant le tapis rouge à belle-maman, Lady Di, une femme qui ne vous connait pas mais qui vous hait déjà...ou presque.
Mais derrière cette image de femme dragon, il y a un vécu, une histoire susceptible d'expliciter de tels agissements et à même d'atténuer cette photographie détestable qu'elle se plait à véhiculer pour le plus grand déplaisir de tous ses non amis.

La construction se veut maîtrisée tout en possédant le bon goût de multiplier les pistes sans jamais rien dévoiler.
Le final tient parfaitement le bitume.

L'oeuvre ne réconciliera pas tout lecteur en délicatesse avec belle-mother mais laissera, finalement, un sentiment de bien-être, non pas dû au destin tragique de son anti-héroïne mais au plaisir d'avoir pu pénétrer l'antre d'une telle société et l'avoir vu s'éparpiller façon puzzle.

Jubilatoire.
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