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Premier roman : l'éclosion d'un nouveau talent ! ● Elena Valence, thésarde en philosophie et employée dans une entreprise de conseil philosophique (mais oui !) aux entreprises, traverse une profonde dépression mélancolique, bien que sa thèse porte précisément sur « les différents moyens d'appréhender le bonheur au travail » grâce à une comparaison entre les conceptions philosophiques occidentales et orientales du bonheur. Elle s'est séparée de son compagnon Théo ; ses rapports avec ses parents et sa soeur Ophélia sont houleux ; et elle est envahie par une vieille voisine qui s'incruste chez elle. ● Le thème de la dépression mélancolique ne doit pas faire fuir les lecteurs car le roman n'est pas triste et encore moins monotone ; au contraire, il est très rythmé, se lit avec grand plaisir (j'ai lu les 300 pages en un dimanche !), et s'il est très touchant et sensible, il est aussi plein d'humour. Léa Herbreteau a réussi le tour de force de faire d'un tel thème un vrai page-turner ! Le récit est très bien construit et ménage des rebondissements dont certains sont inattendus. La dépression est très bien analysée et rendue, avec tout ce qu'elle peut engendrer comme autodépréciation et violence infligée à soi-même. J'ai aussi aimé le beau style parlé de l'auteur, très vivant et servant bien son sujet. Coup d'essai, coup de maître !
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Contours de la mélancolie ?
Contours de la dépression ?
Contours de la névrose ?
Contours de la descente aux enfers ?
Oui, parce qu'il s'agit bien plus que de mélancolie.
Pauvre Eléna !
Comment ne pas l'aimer ?
Tout s'acharne contre elle.
Elle-même s'acharne contre elle.
Heureusement qu'il y a Théo et son amour toujours présent bien qu'il soit parti.
Heureusement qu'il y a sa soeur, pas toujours commode mais toujours présente.

J'ai eu un peu peur au début.
Peur d'être tombée sur un livre un peu mièvre.
Mais que non ! C'est un très beau roman.
Bien écrit, profond.
Un style parlé, vivant.
C'est une belle réussite que ce premier roman.
Léa Herbreteau a du talent.
Elle a un don d''analyse, d'observation.
Elle mène bien son histoire, maîtrise bien ses personnages.
Le harcèlement est parfaitement étudié.
Sur un sujet qui aurait pu être noir, elle délivre un message d'optimisme.
J'ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture inattendue.
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Elena souffre de dépression. Petit à petit, elle sombre et s'enfonce dans les méandres de la mélancolie. Mais elle doit rendre des travaux à sa responsable de thèse.
Avec un pitch pareil, difficile de ne pas penser à un livre triste. Pourtant, l'impression qui reste en le refermant, c'est qu'on vient de lire une belle ode à la vie.
Parce qu'Elena est entourée par une galerie de personnages hauts en couleur : sa soeur psychorigide, son père froid, sa chef qui la harcèle et surtout Madeleine, la voisine un rien envahissante. Chacun à sa façon, ils vont l'aider à avancer et surtout à comprendre qu'ils font partie de sa vie et qu'ils sont tous là pour l'épauler.
Au final, cette histoire offre une vision de la dépression loin d'être pessimiste, mais pourtant réaliste, tout en offrant une jolie intrigue soutenu par une galerie de personnages attachants (oui, même Madeleine).
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Elena est une jeune femme brillante. Elle est consultante en philosophie et en pleine rédaction d'une thèse sur le bonheur. Mais un jour, tout s'effondre. Elle demande à Théo, son compagnon avec qui elle vit, de partir de chez eux. Elle perd également son travail et se replie sur elle-même, sombrant peu à peu dans les affres de la dépression. Un jour, sa voisine Madeleine vient s'immiscer dans son quotidien. Peu a peu, elle va insinuer des pensés de plus en plus sombres dans l'esprit d'Elena.

Il est inutile de tergiverser plus longtemps. J'ai tout simplement eu un énorme coup de coeur pour ce roman d'une puissance rare, mais empreint d'une douceur latente. L'auteure m'a attrapée dès les premières pages et l'histoire d'Elena m'a émue, touchée, bouleversée, remuée.

Léa Herbreteau va aborder la dépression d'une manière très originale. Je ne peux évidemment pas vous en dire plus sous peine de vous spoiler. Mais je peux affirmer que l'auteure va aborder cette thématique avec énormément de justesse. C'est bouleversant de suivre ce mal qui touche Elena. On veut juste lui tendre la main pour l'aider.

Léa va également aborder des thématiques très actuelles, telles que le burn-out au travail, l'harcèlement laboral et la recherche constante de performances dans une société toujours plus exigeante. L'auteure le fait avec beaucoup de sensibilité et à l'aide d'allégories et de beaucoup d'humour aussi.

Le personnage d'Elena est abouti au possible. La jeune fille m'a totalement bouleversée de par les événements qui la touchent et la malmènent. J'ai tout aimé dans ce roman. Aborder une thématique aussi dure que la dépression n'est pas une chose évidente. Il en ressort beaucoup de messages et une véritable réflexion.

La plume de l'auteure est caractérisée par son franc-parler, mais surtout par son authenticité. J'ai trouvé crédible ce que j'ai lu, du début à la fin. Cela sonne juste, vrai. Les chapitres ne sont pas très longs, ce qui rythme l'histoire. le récit est narré à la première personne, et ce choix est plus que judicieux.

Un roman qui abordera beaucoup de thématiques difficiles, d'actualité, au travers des traits d'un personnage féminin fort dans ses faiblesses et incroyablement attachant. Ce roman est une petite pépite à découvrir sans hésitation.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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#Chronique pour les Éditions Calmann Levy : Les contour de la mélancolie de Léa Herbreteau

« Même si j'allumais, je ne verrais que l'obscurité. Qu'un paysage aux tons gris. »

Une histoire sombre, qui évoque avec justesse la dépression mélancolique. Lisez-le, c'est un premier roman réussi qui vaut la peine d'être lu !
Mon avis est à découvrir sur mon blog en suivant ce lien : http://www.leslecturesdelily.com/2020/03/les-contours-de-la-melancolie-ecrit-par.html#more

Bonne lecture !
Lien : http://www.leslecturesdelily..
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J'ai ouvert ce livre avec pour seules indications le fait qu'il traite de la dépression avec beaucoup d'humour. C'est rare et comme j'aime l'humour noir, je me suis lancée sans crainte. le week-end dernier. Et finalement je fais une première pause. Je l'ai repris hier et je ressors de cette lecture avec un cafard monstre. Pas mélancolique, la mélancolie a quelque chose de noble, de romantique. Non, cafardeuse, avec tout ce que cela comporte de crade.
Elena, doctorante en philosophie et consultante, harcelée par sa cheffe, plonge dans une dépression qui la coupe de tout le monde, y compris de ceux qui l'aiment.
Alors, il y a des trouvailles intéressantes, notamment Madeleine, la personnification de sa dépression et Isabelle, qui est celle de son père. Il y a un côté actuel dans le fait de traiter de burn-out, de bonheur au travail, de cette incapacité à sortir la tête de l'eau et pour autant de ne pas pouvoir demander d'aide.
Et puis, il y a tout ce qui m'a agacée. Ce style parlé, qui donne plus l'impression de lire la transcription d'une vidéo YouTube qu'un roman. Cette succession de "putain", de "ça me casse les couilles" et autres "sale pute" qui me laisse perplexe tant cela ne sert pas le récit. C'est sûrement une manière de montrer que ce livre est ancré dans son époque, qu'il est générationnel. Personnellement, pour ça je peux allumer ma télé, ça me demande moins d'énergie que la lecture d'un roman. Surtout de 300 pages.
Et puis, il y a à la fin du récit le rôle du petit ami, présenté en sauveur, mais pas en mâle alpha, mais un peu quand même. Comme si le personnage avait besoin d'un homme pour affronter la femme qui lui gâche la vie. Mais je pense que je me suis juste un peu trop focalisée là-dessus et que l'auteure n'a pas ce discours. N'empêche que cela reste ma dernière impression. Comme si je percevais un sous-texte sans pouvoir le formaliser.

Cet avis négatif a presque un côté rassurant. Après tout un tas de livres aimés, je suis encore capable de m'insurger. Maintenant, je vais me plonger dans un livre annoncé comme mélancolique et sans humour écrit par un septuagénaire. Je serai moins déçue.
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Wahou quelle claque, je suis bluffée. J'ai vraiment aimé tendrement ce roman.

C'est l'histoire d'Elena, une jeune consultante en philosophie, qui doit absolument rédiger une thèse sur le "bonheur au travail". Sa chef, Corinne, est sans arrêt sur son dos et elle ne s'en sort pas. Sa récente rupture tourne en boucle dans sa tête. Jusqu'au jour où une étrange vieille dame vient squatter chez elle. Si au début elle a tout l'air d'une mamie gâteau, elle se révèle bien vite flippante et ne veut plus partir de chez elle.

Je crois que je n'aurai pas assez de mots pour dire combien j'ai aimé ce roman. La dépression d'Elena est tellement bien décrite que je commençais limite à en ressentir les symptômes. J'ai même eu ma petite larmichette à un moment. Bref, cette histoire m'a touchée : bien sûr le thème principal est la dépression, mais aussi le harcèlement au travail, la famille. C'est brut de décoffrage, on va droit au but, on ne s'ennuie pas, on rigole même parfois. L'idée du roman est tellement bien trouvée (sans spoil) que je conseille ce livre au plus grand nombre. Pour un premier roman c'est vraiment une réussite.
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J'ai bien aimé ce roman qui parle du harcèlement au travail, de la dépression et … de l'amour également. « Avoir la mélancolie » c'est un joli terme pour cette terrible maladie de l'âme. Malgré des thématiques très sombres, c'est un livre résolument optimiste. J'aime la très bonne description des émotions quand elles submergent, deviennent incontrôlables, débordent constamment sur la raison et rendent la vie intolérable.
Par contre je n'ai pas trop accroché au « personnage » de Madeleine ainsi que celui de la Tante. le procédé narratif ne m'a pas trop plu.
Un premier roman très réussi.
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Un récit à glacer le sang que je n'ai pas pu lâcher une seule seconde ! Elena est une jeune femme pleine d'ambitions et rêve d'incarner la philosophie contemporaine à travers son travail de thèse et son rôle comme consultante.
Elle va cependant vite se laisser submerger. Un trop plein d'émotions, le burn out au travail, le harcèlement de sa boss, sa rupture avec son petit ami et puis un repli sur elle-même lorsque plus rien ne guide ses actions vidées de toute envie.
Une apparition va faire irruption dans sa vie, de manière sournoise, se cachant sous des traits neutres, c'est un mal qui va ronger notre héroïne et devenir omniprésent.
Confrontée à la solitude qu'elle entretient, ses peurs vont se transformées en ombres personnifiées en la personne de Madeleine. Bien sûr Madeleine n'existe pas mais le pouvoir du cerveau est aussi de donner corps aux mauvaises pensées qui finissent par exister et le submerger.
Ce n'est pas immédiat, c'est pernicieux, sournois, chaque jour, le mal ronge et gagne du terrain jusqu'à détricoter toute l'estime de soi, jusqu'à ce que ce soit trop tard.

Léa Herbreteau a une plume magistrale dans ce roman absolument glaçant, addictif et qui donne à réfléchir sur ces maladies mentales, maladies incomprises par l'entourage car invisibles mais si destructrices. Une belle leçon de courage et de résurrection.
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Ecrire une thèse en philosophie pour une entreprise de consulting, Octopuss Dés le départ, il y a une dichotomie. Parce que nous sommes passés de "service du personnel" à "gestion des ressources humaines" et que les mots sont importants, signifiants.
Elle a beaucoup de courage, Eléna Valence, 28 ans, beaucoup d'enthousiasme, une volonté de bien faire : elle a le profil idéal pour se faire dévorer. Celle qui est censée être sa directrice de thèse, Corine, (propriétaire du cabinet de consulting) joue avec elle. Elle a tout de la psychopathe, parfaitement intégrée, qui détruit ceux qui pourraient lui faire de l'ombre.
Ce roman nous fait plonger dans l'enfer de la mélancolie (pas celle jolie qui vous fait vous souvenir de belles choses), non la vraie, celle qui vous amène lentement au suicide si vous ne vous faites pas accompagner médicalement. Eléna a déjà vécu un épisode de ce type à l'adolescence et elle replonge, assistée de sa très étrange voisine qui s'est installée chez elle et tricote une très très longue écharpe.
L'histoire d'Eléna, la rousse, c'est celle d'une très mauvaise "gestion du personnel", d'un talent qui aurait pu s'épanouir sur un terreau fertile, c'est une terrible et effrayante chute racontée avec justesse par cet auteur qui m'a épaté par la justesse de ses descriptions de ce qui se passe dans l'esprit d'un mélancolique. Aidée de sa soeur, Ophélia, magnifique machine de guerre, juriste, et par l'amour d'un adorable garçon, Théo (qu'Eléna a quitté car elle avait honte de lui imposer ce qu'elle devenait, trouve tous les moyens du monde pour veiller sur elle), Eléna va revivre ou apprendre à vivre d'une autre façon : la sienne et pas celle que lui impose le monde extérieur.
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