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Critique de Pavlik


Le Lotus bleu marque un tournant dans l'oeuvre de Hergé et dans la série Tintin. Georges Rémi est issu d'une famille belge extrêmement conservatrice, et lui-même a été marqué (c'est bien normale) par les valeurs qui lui ont été inculquées. Heureusement, cet album nous rappelle de façon éclatante qu'il n'y a pas de fatalité et que le libre arbitre n'est pas fait pour les chiens.

En effet, les premiers albums de Tintin, Tintin au pays des soviets, Tintin au Congo, Tintin en Amérique, révèlent un auteur encore fortement influencé par les idées familiales (opposition farouche au communisme, adhésion au colonialisme etc). C'est donc tout naturellement que Hergé nous présente des images caricaturales des pays et des peuples concernés. Ceci lui a été largement reproché. Pourtant, il saura faire preuve d'émancipation grâce à sa rencontre avec Tchang Tchong-jen, un étudiant chinois qui l'initie à la civilisation et à l'art du dessin chinois. Dès lors, il n'aura pour seule ambition, lors de la réalisation de ce Lotus bleu, de restituer une Chine fidèle à la réalité. A ce titre les décors sont magnifiques et tout à fait saisissants de réalisme. Pour remercier son guide il en fera un personnage de l'histoire, Tchang, qui, sauvé par Tintin, lui ouvrira les yeux sur son pays. Par ailleurs, Hergé s'en prend de manière directe à l'impérialisme japonais en chine et à la compromission des états occidentaux. L'histoire ne dit pas ce que papa et maman ont pensé de cet album.

24 ans plus tard, Tintin s'acquittera de sa dette envers Tchang en le délivrant des griffes du yéti dans Tintin au Tibet. de même, Hergé finira par retrouver le vrai Tchang à Bruxelles, en 1981, après l'avoir chercher en vain pendant des années.
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