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Critique de Alzie


Alzie
13 novembre 2014

Le jeune freluquet à houppette troque la culotte de golf marron contre une camisole bleue nettement plus seyante dans l'Empire du Milieu. A peine remis de ses dernières aventures (Les Cigares du pharaon) et taquinant déjà le goniomètre chez un Maharadjah, qu'un fakir l'avertit d'ennuis imminents. Puis, un émissaire chinois, juste avant que la piqûre d'une fléchette empoisonnée ne le prive de tous ses esprits, lui fait savoir qu'on requiert ses services à Shangaï. La guerre Sino-japonaise va servir de ferment à ces nouvelles tribulations lancées à train d'enfer. En route.

Fraîchement débarqué en Chine, Tintin corrige déjà un industriel mal embouché qui veut sa peau et doit se colleter avec le chef de la police de la concession internationale. L'agent secret des Japonais sur place, Mitsuhirato, l'accueille dans la métropole chinoise, lui en expose tous les dangers et l'incite à repartir aux Indes. Au-revoir la Chine et amitiés à vous Monsieur Mitsuhirato... Tintin rembarque séance tenante en sens inverse sur le "Ranchi"... et se réveille avec quelques doutes dans un lit clos, au QG des Fils du Dragon, chez M. Wang, son futur ami et protecteur, qui n'est autre que le chef du réseau de lutte contre le trafic d'opium en Chine et dont l'ennemi principal n'est autre que l'hypocrite Mitsuhirato. Skronyonyo, la boucle est bouclée, voilà le Lotus Bleu, où l'envie vous prend d'aller fumer.

Un excellent tintin qui inaugure bientôt une amitié durable avec le frêle Tchang en casaque verte sauvé in extremis des inondations du Yang Tse Kyang.

Sur les raisons du succès de Tintin on peut s'interroger. Retenons la diversité de personnages principaux ou secondaires très bien campés. Ici, Gibbons, Dawson ou le vénérable Wang, on retrouve même Rastapopoulos et les Dupond(t) complètement allumés. Plus tard, la panoplie s'étoffe d'individus vraiment insupportables : un alcoolique invétéré, un savant tocard, un assureur qu'on a envie d'assassiner, un boucher pas franc du collier, un majordome empoté, une diva tyrannique et névrosée etc. inventés au fur et à mesure et enrichissant l'univers du reporter redresseur de tort parfaitement lisse de son côté ; le fil narratif très cohérent des aventures, dont la lisibilité est renforcée par l'épure du graphisme. Rien de très original me direz-vous. Comme une bonne vieille recette des familles cuisinée avec amour et simplicité. Ici, la popote s'est faite à Bruxelles, pour les 7/77 ans, un "pot belge" dont on ne se lasse pas. Merci RG.


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