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Critique de TableRonde


Attention, il s'agit ici d'un mythe !

Mais à consommer avec modération.
Ce n'est pas une aventure à mettre dans toutes les mains. Les trop petits risquent vite de ne pas embarquer.

C'est le retour de Tintin en Syldavie.
Quel changement de décor entre la Syldavie du Sceptre et celle de l'aventure sélène.
Le pays se serait-il modernisé aussi rapidement ? Passer de cette paysannerie en costume traditionnel à la modernité d'une base de lancement de fusée habitée, est-ce bien possible, raisonnable ? Ces deux mondes peuvent-ils cohabiter ? Les routes chaotiques qui ne sont toujours pas goudronnées, même celle qui va de l'aéroport international à la capitale Klow. La campagne n'a pas évoluée. Pourquoi le roi Muskar XII devant savoir la présence du "sauveur" de la monarchie syldave, ne cherche-t-il pas à rencontrer Tintin ?
En fait, c'est à ce croisement de "routes" qu'Hergé nous montre clairement que Tintin est amené ailleurs que dans le passé, mais bien dans le futur, dans ce qu'aurait pu appeler la science fiction, certes à court terme.

En fait, oui, sans aucun doute. Hergé n'a pas commis une faute de goût. Dans les Balkans que j'ai vus assez récemment à trois longues occasions, ces deux mondes peuvent très bien coexister. La pointe de la modernité peut côtoyer ce qu'on a envie d'appeler le folklorique, mais qui n'est que l'expression de l'attachement profond aux rites du passé.
Ça y est, c'est dit !

Cette aventure est probablement celle que j'ai le moins relue, car, pour moi, elle trop techno. Comme si Hergé voulait nous démontrer scientifiquement que son histoire tient la route. Il y a donc de longues explications techniques, presque « sopo ».
Heureusement, l'auteur génial ne manque jamais de distiller les gags de classe mondiale. La première et longue hystérie de Tournesol, traité de Zouave par le Capitaine. Vous noterez que c'est la première fois qu'un juron haddockien, déclamer en fait dans une phrase assez banale somme toute, fait de l'effet, et quel effet ! Pourtant Haddock s'en met du mal à trouver des « noms d'oiseaux » de toute nature et à vilipender tout obstacle humain.
Les Dupondt se font remarquer en recherchant comme tout bon limier à se fondre dans la population. L'arrestation d'un squelette atteint un acmé de leur bêtise.

Heureusement qu'il a ce suspens, cet espionnage latent qui tient le lecteur en haleine dès le début de l'aventure et qui le laissera sur le qui-vive à la fin de cette première partie.

Heureusement enfin qu'il y a de merveilleuses vignettes de toute beauté et cet objet emblématique, vraisemblablement le plus reproduit : la fusée à damier rouge et blanche.
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