Alors qu’il me suppliait de lui pardonner, je marchais sans me retourner, souhaitant ardemment que chaque jour qu’il lui restait à vivre soit un jour de torture.
Parce qu’on ne ressuscite pas les morts, parce qu’on ne revient pas en arrière, parce qu’on ne peut rien effacer.
Je pense que depuis la nuit des temps, l’Homme a cherché à savoir d’où il venait et où il allait. C’est la grande question de l’humanité. On peut vivre toute sa vie sans avoir la réponse, mais chaque être doté d’un esprit s’est posé la question au moins une fois. Pour certains, la réponse est dans la religion, pour d’autres dans la science. À chacun sa vérité, à chacun la réponse à laquelle il veut croire et à laquelle il s’accroche. Parce que nous avons tous besoin d’une réponse, quelle qu’elle soit.
C’était écrit comme des crimes, les mœurs d’une époque barbare et obscure à jamais révolue. Mais les livres ne suffisent pas à éclairer le monde. Le « siècle des lumières » n’a pas su empêcher le calvaire des familles noires, entassées à fond de cale et vendues comme du bétail par des hommes « éclairés ». Le monde s’autoflagelle à coups de beaux discours, oublie et récidive.
Dehors il fait beau. On traverse des pâturages, des vaches regardent le convoi, un chien aboie sur le train et se met à courir le long de la voie. Le monde a basculé. La liberté est dehors… la liberté, c’est pour les vaches et les chiens…
Elle était en Orient, au pays des légendes… Son esprit remplaça le mot « envoûtement » par « enchantement » et cela faisait toute la différence.
Le soleil se lève tous les jours et heureusement, nous n’avons pas à traiter ce genre de cas tous les jours !
Chacun est libre de voir ou de fermer les yeux, d’aller voir derrière la porte tant qu’elle est entrouverte ou de la laisser se refermer à jamais. La tentation est forte et j’ai l’impression de pénétrer l’interdit. Adam et la pomme…
Il n’y a pas de miroir. Chacune devine sa propre image dans le regard de l’autre. La vue de l’autre, le regard de l’autre sur soi-même suffisent…
Elle ne s’est jamais offerte nue à la vue de qui que ce soit. Elle aurait aimé offrir un jour sa nudité en cadeau, être désirable et désirée, être à son avantage, propre et parfumée. Ici, sa nudité ne vaut rien. Son corps est une abjection malodorante. Ses sentiments sont à bannir, ses impressions sont abolies. Lui l’inspecte comme à la foire aux bestiaux et c’est elle qui a honte. Elle a honte et elle a peur. Elle est terrorisée.
Quand on veut être crédible, on compose finement, on ne s’infiltre pas avec un truc si énorme.