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Critique de sebastienbeauj


Cher Frédéric Hermel,
qu'il me tarde que vous me serviez de guide en capitale hispanique.
Avide de nouvelles expériences, curieux de tout, fendre la bise madrilène en Twingo bleue me hâte.
La dernière fois que j'ai foulé ses terres, boutons d'acné au front, je n'ai su apprécier l'ambiance et l'histoire de cette ville. Et fus interpellé à l'entrée du Prado par quelques cerbères, car ayant fait claironner le détecteur à métaux avec un tube de Nestlé concentré !
Oui je sais…
Nous nous arrêterons à la terrasse d'un café. Un verre de pastis Henri Bardouin pour rafraîchissement. Vous me parlerez de cette relation intime. Fil invisible qui vous unit, depuis tant d'années, avec Zinedine.

Profitons-en pour écarteler, de suite, en place de Cibèle et avec des chevaux de trait, la bien pensante objectivité journalistique. Vous l'assumez, tant pis pour elle, vous vous appelez Fred Hermel !

C'est un livre à charges…positives. Au coeur de l'atome Zidane, relayant les charges négatives à l'extérieur (La physique a de passionnant que parfois elle se poétise. Et j'ai la métaphore facile).
Ça transpire le respect, la bienveillance, la confiance mutuelle. Scoop, mots volés, punchline… sont bannis des caractères d'imprimerie.
Vous peignez avec délicatesse. Par petites touches, un idyllique portrait “de sang et d'or” d'une personnalité hors du commun.
De tendres coups de pinceau sur l'intimité d'une relation. Sur des instants privilégiés, en tête à tête, les yeux dans les yeux avec le Roi Zizou.
C'est Velazquez qui peint Philippe IV ! (je vous avais prévenu, j'ai la métaphore facile).
Sur votre palette que trois couleurs : bleu, blanc, rouge.
Bleu pour le maillot national. Blanc pour la toison d'or du Real de Madrid et rouge pour les cartons, les coups de chaud, le coup de boule.
Il faut bien quelques imperfections au tableau du Maître.

Il y a ici Véronique, Lucas, Enzo, Théo et les autres et il y a aussi Frédéric Louis Gustave Hermel. Car se cachent entre les lignes vos déchirures, vos regrets, vos envies, vos emmerdes aussi. Vous êtes de la communauté des Sensibles.
On ne croise pas l'Éternel sans séquelles.

Ceux qui comme moi, idolâtre le footballeur comme l'homme. Ceux qui comme moi, l'ont à jamais sanctifié un soir d'été, un 12 juillet 1998. Ceux qui comme moi, lui ont pardonné le 9 juillet 2006. Ceux et celles qui le statufient de son vivant, trouveront ici de quoi nourrir leur inconditionnelle “fanitude”.

Cher Frédéric Hermel, il y a des livres que je ne pourrais jamais écrire : “mes coureurs imaginaires” d'Olivier Haralambon et il y a des livres que j'aurais bien aimé écrire. “Zidane” en fait partie.
Bon tant pis ! Je ne fus pas au bon endroit au bon moment.
D'ailleurs, je n'ai pas cherché à l'être.

Nous avons, décidément, quelques points communs. Car cet ouvrage a des instants de “belgitude”. Il est bardé de référence à Brel. Il n'y a pas que le foot dans la vie ! Je vous découvre alors un blog (a priori en sommeil !) qui référence au chanteur Belge “la ville s'endormait”. Ne serait-il pas temps de le relancer ?

De l'autre côté des Pyrénées, où le football s'est tue, regarde bien petit, regarde bien, sur la plaine là-bas, à hauteur des roseaux, il y a un homme qui a vu l'Homme.
Dans l'attente de votre retour.

Sébastien Beaujault

P.S. : La couverture ! C'est drôle, on pourrait presque s'en satisfaire. le sourire éclatant de Zidane. Une photo qui le rend presque vivant. Et le prénom sculpté en lettre d'or. Magnifique.
Les esthètes de l'esthétique et du graphisme ont bien travaillé chez Flammarion.
Lien : https://blogs.letemps.ch/seb..
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