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Critique de Balafoutas
Julien Hervier, universitaire traducteur notamment de Jünger et qui a bcp travaillé sur Pierre Drieu la Rochelle (en particulier pour l'édition de la Pléiade), offre avec cet ouvrage une présentation de ce dernier auteur par petites touches, sous la forme d'un "abécédaire". le procédé, à la mode, évite une lourde et indigeste biographie tout en permettant une utile, lisible et donc très agréable introduction à un écrivain considéré comme sulfureux en raison de ses opinions "fascistes" et son engagement dans la collaboration entre 1940 et 1944.
J.Hervier fait la part des choses, sans concession sur les dévoiements politiques et les lamentables opinions (notamment antisémites) de Drieu, mais lui reconnaissant "d'exceptionnelles réussites littéraires", un indéniable "courage", une fidélité et une honnêteté. Il résulte "un étrange mélange d'admiration et de tristesse" devant un homme d'une exigence folle, qui se détestait et qui n'a cessé de poursuivre de grands espoirs, hélas chimériques, pour mieux en être déçu amèrement.
On quitte le livre avec un sentiment de malaise. Cette vie a été un gâchis ! Cet homme d'une extrême sensibilité, d'une grande envergure intellectuelle, a cultivé l'amitié avec maladresse et rudesse (avec notamment Aragon et de Malraux qui lui sont restés fidèles malgré les vicissitudes de l'Histoire), a été aimé par bcp bcp de femmes. Mais il s'est entêté dans des absurdes voies sans issue qui ne pouvait finir que par le suicide. Il reste ses livres...
J.Hervier fait la part des choses, sans concession sur les dévoiements politiques et les lamentables opinions (notamment antisémites) de Drieu, mais lui reconnaissant "d'exceptionnelles réussites littéraires", un indéniable "courage", une fidélité et une honnêteté. Il résulte "un étrange mélange d'admiration et de tristesse" devant un homme d'une exigence folle, qui se détestait et qui n'a cessé de poursuivre de grands espoirs, hélas chimériques, pour mieux en être déçu amèrement.
On quitte le livre avec un sentiment de malaise. Cette vie a été un gâchis ! Cet homme d'une extrême sensibilité, d'une grande envergure intellectuelle, a cultivé l'amitié avec maladresse et rudesse (avec notamment Aragon et de Malraux qui lui sont restés fidèles malgré les vicissitudes de l'Histoire), a été aimé par bcp bcp de femmes. Mais il s'est entêté dans des absurdes voies sans issue qui ne pouvait finir que par le suicide. Il reste ses livres...
