«
La maison allemande » s'attache par la voie romanesque à traiter le traumatisme de la Seconde guerre et ses conséquences dans la population allemande.
Eva, fille d'un patron de restaurant de Francfort-sur-le Main, est recrutée comme traductrice au « second procès d'Auschwitz » alors qu'elle se fiance à l'héritier d'une fortune locale.
Dans un balancier constant entre l'intime et l'actualité du siècle, l'autrice glisse insensiblement de la bluette à une oeuvre plus ambitieuse qui embrasse la difficulté d'un peuple à accepter son passé encore trop brûlant, les aspirations d'émancipation d'une toute jeune femme et la plaie béante des victimes de Shoah qu'aucun procès ne saurait panser.
La complexité du propos se met en place touche par touche, pour finir par composer une oeuvre profonde et marquante.
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