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Citations sur Ces mauvaises femmes (26)

Lilith est une rebelle, elle enfreint les règles, refuse les ordres de son mari et se montre même rancunière. La première femme incarne tout ce que les femmes ne doivent pas être. Ève, soumise puisque née d’une des côtes d’Adam, n’est pas mauvaise par nature mais un peu idiote et, en se laissant piéger par le serpent, entraîne avec elle l’humanité entière. Lilith était perfide. Ève était une abrutie. Voilà pour nos origines.
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Vous vous demandez pourquoi les êtres humains sont si cruels ? Réponse : tout s’explique par le péché originel, commis par une femme, naturellement.
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Notre travail de création est toujours qualifié de féminin. Durant des siècles, depuis l’invention des premiers mythes et de manière universelle, les hommes ont raconté leur monde. Les idées masculines nous ont dépeintes, les unes et les autres, et nous ont expliqué ce que nous devions être. Ce n’est guère étonnant, au contraire, que nous nous sentions plus en phase avec le protagoniste masculin d’un livre u d’un film qu’avec la femme qui se tient dans son ombre et l’aide à vivre toutes les péripéties qu’il traverse. Mais fatalement, quelque chose cloche : le héros de l’histoire doit faire face à un monde très différent de celui que nous affrontons au quotidien. Il n’est pas confronté aux mêmes obstacles, il n’est pas tenu aux mêmes standards que l’on nous impose et il est certainement autorisé à faire beaucoup plus de choses que nous.
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Soudain, des buissons hérissés d’épines tranchantes envahirent le château et ses environs, et la princesse tomba dans un profond sommeil. Bien des jeunes gens tentèrent de traverser l’impénétrable forêt de ronces à la recherche de la belle endormie, mais il fallut attendre la centième année pour qu’un prince charmant parvienne à se frayer un chemin jusqu’au lieu où elle gisait inconsciente. Un baiser sur la bouche plus tard, l’adolescente se réveilla, miraculeusement épargnée par les cernes et la mauvaise haleine, et su tout de suite que ce jeune homme était l’amour de sa vie. On donna une nouvelle grande fête pour les deux tourtereaux qui vécurent heureux pour toujours. Des siècles après le conte original, en 1959, Disney offre au monde une version de l’histoire quelque peu édulcorée. La princesse s’appelle désormais Aurore et s’en va vivre à la campagne, en sécurité chez ses marraines fées. Là-bas, elle rencontre par hasard son futur fiancé, dont elle tombe amoureuse au bout d’une seule danse. Comme dans l’histoire antérieure, la tragédie finit par se produire, mais les personnages n’ont pas besoin de patienter cent ans pour voir le sort se rompre. Le chevalier intrépide franchit les ronces et lutte contre une sorcière furibonde changée en dragon. Il parvient à la vaincre, évidemment, et, à la fin du film, on chante tous en chœur avec la princesse et on se demande, si enfin de compte, sa robe sera bleue ou rose. S’il y a une chose dont nous sommes sûres, c’est que quelque part, se trouve un prince destiné à venir nous secourir. Comme beaucoup de petites filles, j’ai grandi dans l’espoir de devenir une princesse qu’un jeune et charmant prince viendrait sauver : on se marierait, on vivrait heureux, on aurait beaucoup d’enfants.
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« Il ne faut pas avoir peur de franchir les lignes fantaisistes qui ont été tracées pour nous. »
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Le foyer majestueux placé au-dessus de tout, est alors personnifié par la reine Victoria (qui d’ailleurs va se montrer capable de faire baptiser toute une époque en son honneur), elle-même symbole de l’incarnation de la féminité centrée sur la famille, la maternité et la dignité. Sa vie casanière est l’idéal familial d’une société ne reconnaissant aucun droit légal aux femmes mariées : ni accès à la propriété, ni vote, ni pouvoir sur les enfants du couple. Leurs droits sont soumis au bon vouloir de leurs époux.
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C’est sûrement par le plus grand des hasards si, chez les Grimm comme plus tard chez Disney, les belles-mères perverses sont des femmes fortes et débrouillardes qui ne dépendent d’aucun homme. Qui plus est, elles ne manquent pas d’esprit d’initiative et d’ingéniosité. Si elles ne passaient pas leur temps à essayer de tuer à tour de bras, on pourrait apprécier leurs qualités à leur juste valeur. Les héroïnes officielles, en revanche, ne font preuve d’aucune volonté propre.
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Dans la Théogonie, Hésiode raconte qu’Ouranos retenait ses enfants enfermés dans le sein de sa mère, Gaïa, alors qu’ils se trouvaient sur le point de naître. Celle-ci échafaude un plan avec son fils, Cronos, qui attend que son père s’allonge sur la plage pour le prendre en embuscade, l’émasculer et jeter ses parties génitales à la mer. L’histoire aurait pu s’arrêter là mais du pénis amputé d’Ouranos balloté par les vagues naît la déesse de l’Amour. Ainsi, le père d’Aphrodite n’est pas Ouranos mais simplement son pénis ! Aphrodite représente la vengeance du Dieu castré et évoque par extension la rancune masculine.
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Les femmes fatales du film noir sont des femmes exceptionnelles, dans le sens où elles font exception à la règle, pas seulement pour leurs caractéristiques physiques mais aussi sur les plans social, émotionnel et intellectuel. Elles trichent, tuent, volent : elles utilisent toutes les armes à leur disposition pour atteindre leur but. Elles sont complexes et élégantes, intelligentes et cyniques. Elles fascinent autant qu’elles terrifient. Et elles ne conduisent pas nécessairement les hommes à leur perte : il leur suffit de les amener sur un terrain où ils se sentent en danger et vulnérables. Les femmes fatales sont les égales des hommes. Elles partagent leurs tentations, s’impliquent de la même manière qu’eux et se rendent tout aussi coupables. En d’autres termes, elles sont tout aussi libres qu’eux, mais beaucoup plus dangereuses puisque les hommes ne savent pas s’occuper d’elles. D’une manière ou d’une autre, elles finissent par les rendre fous. Archétypes de la femme indépendante, avec des désirs sexuels et la capacité de séduire les hommes pour obtenir ce qu’elles veulent, elles ne conditionnent pas leur bonheur à des rôles prédéterminés, comme l’amour ou la maternité.
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La première caractéristique qu’Hésiode souligne chez la déesse de l’amour Aphrodite est sa beauté. Sa seule présence déchaîne les passions : désir, rivalité, jalousie. Les hommes sont pris dans sa toile, les pauvres, c’est plus fort qu’eux. Partout où elles passent, les belles femmes ne sèment que la souffrance, la guerre, la mort. Quant à celles qui ne remplissent pas les canons esthétiques ? Elles ne méritent pas qu’on en parle.
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