Jules faisait un bruit d'enfer. Il voulait absolument faire d'Octave son cheval; Octave s'y refusait : "J'aime mieux jouer à la diligence, s'écriait-il, et que tu sois le cheval."
Grande bataille.
La petite Marie, assise dans un fauteuil, lisait, à rebours, - un volume des contes de fées, et bavardait avec le petit Chaperon rouge. Marguerite, son amie, offrait un bonbon à sa poupée. Valentine jouait toute seule, mais tout haut, à la madame. Anna sautait et chantait. Le petit Jean-Paul soufflait dans une trompette...
"Taisez-vous, taisez-vous! s'écria leur grand-maman, poussée à bout, ou je sonne votre bonne, et dans un quart d'heure vous serez tous au lit..."
Un matin que le vent soufflait du côté du palais du roi Arthur, la reine des fées embrassa Tom et lui dit adieu; puis, l'ayant mis à cheval sur un courant d'air, elle souffla sur lui.
Et Tom, flottant dans l'espace comme le liège sur l'eau, eut bientôt perdu de vue le palais de sa marraine.
Le roi, qui se sentait en appétit, ayant alors assigné à Tom pour gouvernante une des princesses de la cour, le pria de s'en aller, en lui disant qu'il avait à s'occuper des affaires de l’État, et qu'en tout cas il ne manquerait pas d'écrire à ses parents avant le départ du courrier. Mais il l'oublia ; parmi tant de promesses qu'ils ont à faire, les rois peuvent bien en négliger quelques-unes.
Il était une fois, sous le règne du roi Arthur, une brave femme qui était très charitable, et qui avait d'autant plus de mérite à l'être qu'elle était pauvre.
Vous êtes si petits, que je n'entreprendrai point de vous parler comme si vous étiez grands. Mon lot est de vous amuser en exerçant votre imagination au profit de votre cœur. Il sera toujours bien assez temps de s'adresser à votre raison quand vous serez en âge d'en avoir.
Il ne faut pas demander des fruits à un jeune arbre, mais bien des fleurs seulement.
Mes enfants, c'est encore, à l'heure qu'il est, une grande question de savoir s'il y avait véritablement autrefois des fées, des enchanteurs, des génies. Il paraît à peu près certain qu'il n'y en avait pas, et que toutes les belles choses qu'on en a dites ont été inventées pour amuser des enfants comme vous. Mais ce qui ne fait pas de doute, malheureusement, c'est qu'aujourd'hui il n'y en a plus. Aussi la mode des fées a-t-elle un peu passé, et au lieu de ces jolis contes qu'on vous contait si bien, ne vous fait-on plus guère que de vilaines histoires qu'on vous conte assez mal et qui vous ennuient très fort.