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Critique de Derfuchs


C'est à l'occasion d'une visite chez sa mère que Proust, adulte, accepte un thé, " Tu sais que je ne prends jamais de thé, maman."
qu'il n'aime pas, accompagné d'une madeleine, qu'il se souvient de son enfance
"Certes, ce qui palpite au fond de moi, ce doit être l'image, le souvenir visuel, qui, lié à cette saveur, tente de la suivre jusqu'à moi"
Tout alors lui remonte en mémoire, sa tante Léonie, le dimanche matin, à Combray, lui offrant un petit morceau de madeleine après l'avoir trempé dans du thé ou du tilleul, son village, l'église, ses parents, surtout sa mère. Sa mère, oui, dont il attendait le baiser de la nuit quitte à aller le chercher, bravant les foudres du père. de là, les dîners, les réceptions, les amis, les grands-parents, Monsieur Swann, les domestiques, Françoise, les oncles, Adolphe le séducteur et les tantes dont Léonie, surveillant les uns et les autres depuis sa fenêtre, alitée qu'elle était.
Nous autres, nous en bavions des ronds de chapeau à ingurgiter notre Proust pour répondre aux attentes scolaires mais, pour s'apercevoir bien plus tard que, ma foi, c'était bien ce Proust là.
Cet album élégant, avec sa jaquette crème, habille bien l'écriture et les souvenirs de Proust, le trait naïf, proche de Hergé et de son Tintin, simple mais très expressif et les couleurs chantantes de Véronique Dorey en font un album de qualité. L'auteur, Stéphane Heuet contribue à la beauté du texte de Proust avec un petit bonheur en plus.

Merci à Babelio et aux éditions Delcourt

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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