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Critique de pollulux


Lire est toujours un voyage dans lequel on embarque pour une destination plus ou moins connue. Et il y a des voyages dont on aimerait bien qu'il dure plus longtemps : j'ai adoré cette histoire. Amélia a 16 ans, vit dans une bonne famille à Paris. Un père médecin, une mère juge : elle un peu boulotte qui n'hésite pas à se réfugier dans la nourriture au moindre problème, a tendance à étouffer et à se dévaloriser au milieu de cette quasi perfection. Un jour, sa mère qui se prénomme Isaure reçoit un courrier de Mongolie. Sa mère a fait de l'humanitaire dans sa jeunesse et beaucoup de voyages. C'est décidé Amélia et son père partiront un mois en Juillet faire de l'humanitaire. Au dernier moment, son père est retenu en France et Amélia part seule pour un voyage qui va changer sa vie. Loin de son confort parisien et des doutes qui lui pourrissaient la vie, elle découvre des préoccupations vitales, des urgences absolues, d'autres coutumes, d'autres réalités. Elle va s'attacher au foyer à un enfant qu'elle va accompagner dans sa nouvelle famille à l'autre bout de la Mongolie. Elle va prendre confiance en elle, voir qu'elle peut faire les mêmes choses que sa mère et découvrir qu'au fond, sa mère n'est peut-être pas aussi parfaite que cela.
L'écriture fluide et non dénuée d'humour magnifie une histoire déjà belle par le sens qu'elle peut donner à une vie. Amélia donne de son énergie à des enfants qui ont si peu d'espoir, et eux lui permettent en retour de retrouver une confiance en elle qu'elle n'avait plus. A tel point, que même sa passion pour la nourriture se délite : à présent, elle n'en n'a plus besoin. La relation mère/fille est explorée délicatement entre admiration et rejet. Cela interroge aussi notre rapport à l'humanitaire par exemple lorsque les Occidentaux, pour se donner bonne conscience, envoient quelques chèques dixit Amélia. A lire !
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