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Critique de Andromeda06


Voici encore un livre qui traîne dans ma pal depuis une éternité, et qui sans la lecture commune de ce mois-ci, y traînerait sans doute encore pour un moment. de Mary Higgins Clark, j'ai dû n'en lire que trois ou quatre, que je trouve à chaque fois un peu vieillots mais pas désagréables pour autant. C'est le cas ici, sauf que je l'ai trouvé, en plus et par moments, terriblement long.

"La maison du clair de lune" nous emmène à Newport, dans le Rhode Island, où nous sommes invités à suivre Maggie qui, alors qu'elle vient tout juste de retrouver son ex-belle-mère (l'ex-femme de son père), avec qui elle était très liée petite fille, la découvre morte assassinée chez elle. Après le choc de cette découverte macabre et les funérailles, Maggie se rend compte que sa présence dérange, d'autant qu'elle a hérité de la maison de Nuala et qu'elle décide de ne pas la mettre en vente pour l'instant. Voilà que ça n'arrange pas les affaires de tout le monde...

Entre transactions boursières et investissements financiers, escroqueries, décès suspects, rites funéraires et résidence pour séniors aisés, Maggie se trouve mêlée aux histoires des uns et des autres. C'est tout un petit monde qui gravite autour d'elle, de plus ou moins près, et c'est tout ce petit monde qui se partage les chapitres.

Le fait de suivre tout un chacun au fil des chapitres a d'abord été un atout. Je trouvais que ça donnait un certain rythme à la lecture, d'autant que les chapitres sont plutôt courts. Mais en dehors du fait que l'intrigue traîne en longueur et n'avance pas énormément, il s'avère que le nombre de protagonistes monte crescendo. On passe de l'un à l'autre sans arrêt, sans s'y attarder, et il ne se passe... quasiment rien... Ils sont trop nombreux, pas tous franchement utiles. L'autrice rentre des détails superflus sur leurs faits et gestes dont on pourrait se passer volontiers.

Quant à l'intrigue, elle s'essouffle petit à petit. le peu qu'on en apprend au fur et à mesure qu'on approche du dénouement permet de comprendre assez vite le schmilblick, et de deviner l'identité du meurtrier.

Aucune surprise donc, à cause de rebondissements que l'on voit venir à trois kilomètres à la ronde. Des personnages absolument pas travaillés. Des flics plus qu'incompétents. Des décors à peine décrits. Une intrigue qui traîne en longueur.

Je n'ai absolument rien ressenti durant ma lecture, ni tension, ni angoisse, ni empathie pour aucun des personnages, ni envie de continuer encore et encore pour connaître la fin (quand on la devine trop tôt, on en perd tout intérêt). Voici le genre de bouquins que je me dépêche de finir pour pouvoir vite passer à autre chose.

Et je n'ai eu aucun mal à le terminer car, si le style d'écriture n'est pas poussé, il n'en est pas moins plaisant et fluide. Les chapitres courts et l'alternance des points de vue des nombreux personnages rendent la lecture très dynamique malgré une intrigue des plus stagnantes.

Pourtant la lenteur ne m'a jamais gênée, au contraire j'aime quand les auteurs prennent le temps de tout implanter. J'aime faire connaissance avec les personnages, j'aime admirer les paysages, j'aime sentir des atmosphères spécifiques avant que l'intrigue ne démarre pour de bon. Malheureusement, je n'ai rien perçu de tout ça, si ce n'est une histoire trop plate... Ma lecture n'a pas été un calvaire pour autant mais en matière de "vieux" polars des années 1990, j'ai quand même connu bien mieux...
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