AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Aelynah


L'homme idéal... ou presque de Kristan Higgins

Aujourd'hui j'ai voulu me lancer dans une lecture qui n'est pas dans mes goûts habituels. Moi la fan de fantasy et de thriller ai décidé de tenter l'aventure de la comédie romantique. Serais-je convaincue?

Maggie est une jeune femme indépendante de 32 ans dans la petite ville de Gideon's Cove. Elle est propriétaire d'un restaurant qui marche bien, a une soeur jumelle avec qui elle est en symbiose et une famille (presque) toujours aimante.
Ne lui manque que le grand amour pour atteindre le nirvâna. Ses déboires amoureux sont légion et le dernier en date pas des moindres puisqu'elle s'est entichée du père Tim.

Il va donc s'agir de suivre sa quête de l'amour au travers de plans plus ou moins tortueux que vont tenter de lui trouver sa famille et le père Tim.
J'avoue avoir été agréablement surprise par ce livre. Je confirme que je n'en ferai pas mon habitude mais cependant la plume de l'auteure est simple et touchante.
Nous suivons la vie de Maggie, son quotidien, ses déboires avec beaucoup d'attention et de sympathie.
Maggie est attachante dans sa façon de mettre les pieds dans le plat, de toujours être dans les quiproquos, sa manière de vivre, tout simplement.
Elle est gentille et serviable, du genre des héroïnes de contes pour enfants. Elle n'est ni orpheline, ni maltraitée mais elle m'a tout de même fait penser à Polyanna, Candy, Heidi ou tant d'autres du genre de la petite maison dans la prairie.
Les autres passent toujours avant elle dans tout ce qu'elle fait, elle dégouline de bonté et chaleur humaine. Autant j'ai toujours détesté ce genre d'héroïne, autant Kristan Higgins m'a bluffée par sa manière de faire. Son héroïne n'est pas aussi niaise que je m'y attendais, elle est une jeune femme de 32 ans qui désespère un peu de trouver l'amour comme beaucoup de jeunes femmes de nos jours. Il faut dire que ses rendez-vous sont souvent catastrophiques et pas toujours de sa faute.
De plus, les bons sentiments de sa famille ou de ses amis pour la caser font sourire et gentiment pitié aussi car loin de l'aider cela aurait tendance à renforcer son sentiment que cela n'est peut être pas fait pour elle.
Et en sus pour compléter le tableau, nous suivons leur vie dans une petite communauté où ça cancane dur et où le moindre événement est monté en tête d'épingle. J'aurais détesté vivre dans ce genre de petite ville où chacun s'occupe des affaires des autres plutôt que des siennes. le moindre pet de travers est disséqué, déformé et amplifié par les mauvaises langues du coin. Et ce ne sont pas toujours les plus mal lotis qui jalousent.
J'ai adoré la bonne du curé bigote qui cancane pire que tous les autres. Merci la compassion et le pardon prôné par l'église.
C'est donc tout à l'honneur de Maggie d'assumer régulièrement sans honte ses bévues comme la première de toute, tombée amoureuse du prêtre.
Kristan Higgins sait parler de sentiments. Ceux des personnages y sont décrits avec humour et gentillesse, on les suit donc avec facilité et même si je ne me suis pas sentie totalement impliquée par le personnage de Maggie, j'ai adoré la suivre et avancer avec elle sur le chemin de la vie.
Sa relation avec sa jumelle est telle que l'on aime à se l'imaginer: complicité, tendresse ou compréhension sans un mot. Tout comme leur agaçante manie de vouloir tenter de tromper le mari de Christy en échangeant leur place à son retour du travail, sans succès, fait là encore partie des anecdotes sur les jumeaux que l'on aime entendre.
Voir la joie de Maggie devant les bonheurs de sa soeur, son envie de les partager à son tour et tout cela sans être touchée de rancoeur ou de mauvais sentiments, seulement d'un amour fraternel inconditionnel est rafraîchissant. Car l'auteure a su par des mots simples et des situations parfois drôles ou tristes nous prouver que les sentiments peuvent se partager sans parler, que les gestes expriment parfois beaucoup plus de choses que les mots.
Grâce à la présence d'autres personnages très colorés nous découvrons sous d'autres hospices le contexte de vie de Maggie.
Il y a tout d'abord Malone, grand taciturne et pêcheur de homards, le grand mec viril et bourru qui ne décoince pas trois mots alors que Maggie est un vrai moulin à paroles.
Ou encore Chantal, la bombe rousse du coin, allumeuse et fière de l'être qui a testé tous ou presque les hommes du coin et dont
Maggie veut protéger son petit frère, même si elles sont amies.
Mais aussi le père Tim, jeune ecclésiastique sexy et plutôt chaleureux avec tous ses paroissiens au point d'être à l'origine de quelques quiproquos dont le premier, le béguin de Maggie. Les petits surnoms qu'il donne à toutes les veuves du coin pour les faire vibrer fait preuve de beaucoup d'humour et de gentillesse. Toutes sont prises dans ses filets et participent avec joie à la vie de la communauté religieuse. Il sait gentiment jouer de son charme pour arriver à ses fins, sans méchanceté ni préméditation.
Enfin, la famille est elle aussi à découvrir avec joie. La relation mère-fille est assez particulière et peut être y retrouverez vous un peu de la votre dans l'un ou l'autre cas.

Malgré tous ces points positifs je ne changerai cependant pas mes habitudes de lecture mais je remercie le boudoir de m'avoir permis de découvrir cette auteure à la plume si humaine et attachante. La comédie romantique a un nouveau nom semble-t-il apprécié de ses aficionados et je comprends pourquoi.

Une lecture hors des sentiers battus pour moi qui m'a touchée sans me convaincre. Cependant une plume pleine de sentiments vrais et sincères qui mérite d'être (ré)découverte.
*Aelynah*
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}