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Critique de Schryve


J'ai lu les récits d'Ichiyô comme des chroniques qui racontent pour la plupart la vie de femmes japonaises à la fin du XIXe siècle. Elles mettent en scène des victimes de la société patriarcale qui tentent, dans un effort ultime, d'échapper à leur sort misérable, mais qui sont enchainées par des obligations envers leurs parents, leur mari, leurs enfants, etc. le ton est mélancolique et la beauté de la nature (la lune, les cerisiers et les pruniers en fleurs, la neige, etc.) contraste avec les tourments physiques et moraux des personnages. Les textes fourmillent de détails sur les conditions de vie et les us et coutumes. Parmi les plus étonnants, les femmes fument la pipe et celles en âge d'être mariées se maquillent en noircissant leurs dents et en se rasant les sourcils. J'ai particulièrement aimé la nouvelle « Eaux troubles », la dernière et la plus longue du recueil, l'histoire d'une prostituée.
 
Malgré la brièveté de son existence et de sa carrière, Ichiyô Higuchi est une figure importante de la littérature de l'ère Meiji. Elle est morte à seulement 24 ans de la tuberculose, mais son talent était reconnu de son vivant par ses pairs (masculins). Signe d'une notoriété nationale qui ne faiblit pas, son visage apparaît sur les billets de 5 000 yens depuis 2004.
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