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Critique de Unhomosapiens


Transition brutale entre deux époques. Un monde, l'Allemagne nazie s'effondre et un nouveau, l'URSS prend la place en reconstruisant une Allemagne communiste. Berlin n'est plus que ruines et les habitants qui sont restés survivent comme ils peuvent. C'est dans cet intervalle que se situe l'action de ce journal. Comme à chaque fois, des exactions sont commises sur la population par les vainqueurs. La faim, les viols, la mort… Martha Hillers, puisque c'est elle l'auteure, nous raconte sa survie et celle de ses voisins. Est-il nécessaire de s'appesantir sur les ignominies qu'elle traverse ou dont elle est témoin ? Je pense que c'est ce qui se passe lors de toutes les guerres. Les vaincus sont les proies des vainqueurs. Encore plus lorsque l'on est une femme. Elle ne compte plus les viols en échange d'un bout de lard et d'une pitoyable protection. Elle stigmatise les individus qui pense d'abord à sauver leur peau, avant de se préoccuper des voisins. Chacun pour soi. Peu à peu, lorsque les bombardements s'espacent et finissent par s'arrêter complètement et que l'armée rouge prend le pouvoir, la vie se réorganise lentement. Elle commence alors à penser à retravailler, les transports se remettent à fonctionner tant bien que mal, les approvisionnements et les stocks se reconstituent. La vie reprend timidement. C'est ce qui nous est conté dans ce journal intime, au plus près du réel. Interrogation sur l'humain, sur le sens de la vie. Que signifie véritablement exister pour un être humain ?
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