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Critique de LoupAlunettes


"Le grand saut", c'est le grand plongeon, d'une falaise petit lieu secret de rassemblement du groupe d'amis que les lecteurs vont découvrir, puis dans la vie tout simplement, pour ces héros qui vont bientôt atteindre la majorité et des préoccupations plus matures.



Ces héros, ce sont des copains et copines amis depuis la sixième à Marseille.

Nous profitons d'une petite intro qui restitue les origines de leur solide amitié de longue date, puis

retour au présent,à l'année de leur classe de Terminale.

Quelques chapitres permettront de faire les présentations, sans pour autant entrer dans des descriptifs physiques donnant dans la fiche signalétique.

Florence Hinckel évite la caricature des personnages, dévoilant les personnalités progressivement comme si nous, lecteurs, venions de les rencontrer hors de la fiction et comme si nous nous trouvions parmi le groupe en témoin.


Il y a Iris, Samuel "Sam", Rébecca, Paul, Alex et Marion.

C'est le fil de l'histoire qui va laisser découvrir les personnalités, les milieux familiaux, les petits grains de sable qui vont corser leurs quotidiens.

Certains personnages vont être plus développés, les autres servant d'éléments d'articulation pour installer des rebondissements pour les aventures de "la grande union", ils seront probablement un peu plus mis en lumière par la suite.

Sam, le roux, est un trublion, c'est le point de départ de l'amitié inattendu et de l'union, il va dynamiser un peu les dialogues ou les situations de temps à autres par sa petite folie.

Marion, surnommée "Marionnette, nous ne nous la visualisons pas très clairement pour les débuts, c'est la grande affaire du présent. Elle s'est faite larguée par texto par son petit copain de 2 ans, d'où une opération générale pour lui remonter le moral.


Les Axes principaux du tome portent plus profondément surtout sur,

Rébecca, la métis, dont les parents sont séparés et remariés tous les deux.

Elle se plaint de ne pas voir aussi souvent son père pris par sa nouvelle famille et a du mal avec son beau-père. On peut supposer honnêtement que l'un peut influer sur l'autre.

Pétillante, elle est une Youtubeuse pour des conseils beauté maquillage et sera victime de retours agressifs sur sa démarche, dont un tag injurieux que ses amis lui cacheront.


Axe sur Iris aussi,

celle que l'on retrouve souvent aux commandes de la narration.

Iris est ordinaire, elle le dit elle-même, cela ne la dérange pas outre-mesure sauf qu'elle commence à s'en trouver agacé du fait qu'elle n'attire pas autant les garçons que ses amies.

Habilité de l'auteure de la décrire progressivement et non de nous dévoiler d'emblée ses rondeurs, ce qui aurait laissé entendre implicitement alors que c'est là ce qui caractérise ce personnage.

Laissant les lecteurs seuls juges, le personnage également, Florence Hinckel mettra plutôt l'accent sur la forte propension d'Iris à s'indigner à voix haute en classe dès lors qu'un acte de professeurs lui parait injuste ou humiliant pour ses pairs.

D'un très bon fond mais ne montrant guère l'exemple aux élèves, elle sera quitte pour des travaux d'intérêts propres sur des cours de théâtre.


Axe sur Paul,

le beau gosse un peu dragueur.

Il est "Amoureux" de toutes les filles mignonnes, envisageant délicatement tout ce qui porte une jupe du haut de ses dix-sept ans, c'est le petit coup de coeur caché de Iris, qui déplore de ne pas jouer dans la même cour que ces jolies victimes.

Son avenir en filière administrative, Paul l'imagine à moitié.

Son avenir proche s'appelle Nora la sérieuse et studieuse, Adèle qui lui envoie des oeillades.

Cela l'occupe tandis qu'il garde un oeil sur son grand frère, très bohème et traine savates, qui abuse indignement de la générosité et de l'amour que leur porte leur mère.

Paul craint de mauvaises fréquentations, une déconvenue plus douloureuse pour cette dernière, qui ne donne pas l'air de le connaitre sous ses mauvais jours comme Paul peut le connaitre.


Avec tout cela, il y a le sujet du Bac final, les fêtes où il faut être et s'incruster. Il y a le groupe qui songe à l'avenir des amis après le lycée, discute sur les histoires d'amours, s'interroge sur des limites dépassées ou non franchies, avec les bonnes et mauvaises personnes.



Le groupe est très soudé, se montre presque maternel. Florence Hinckel ne joue pas de raccourcis pour précipiter les événements et en venir au fait, il y a le lycée, les moments avec la famille, les copains, les moments de fête et on prend le temps de profiter de tout cela, avec l'émotion qui convient.



Mais nous lisons qu'avec les dix-huit ans qui arrivent, le ton change entre les copains, les gens changent, avec des désirs encore plus personnels, des pensées plus intimes, le groupe ne sera pas à l'abri de paroles malheureuses quand ça n'ira pas. Leur belle unité y survivra t-elle?



Le ton assez léger et insouciant malgré les intrigues sur des instants moins agréables.

Nous ne sommes pas du tout sur le ton humoristique, sarcastique et l'émotion très forte de "Je suis ton soleil" de Pavlenko.

Ce titre-ci pourrait être suggéré à un public de 16 ans voire 15 ans pour sa douceur, contrairement à celui de Pavlenko qui serait bien mieux entre les mains des lecteurs de 17-18 ans dans sa dimension plus mature.

Une suite est prévue.


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