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Critique de belette2911


Encore un petit Noir savoureux que je viens de déguster. Avec une légère goutte de lait tout de même.

Oui, j'ai honte de l'avouer mais j'ai failli pouffer de rire quand la vie de Geoffrey Webb a basculé dans l'horreur, à Church Street.

Oui, j'ai vraiment honte… C'est horrible, j'en ai conscience mais ce petit salaud m'a fait rire devant toute l'horreur de la scène. Tout ça à cause de sa bite qu'il n'a pas su contenir dans son pantalon…

Webb pourra dire ce qu'il veut, accuser un autre d'être plus sordide que lui, c'était entièrement de sa faute… Et moi, je riais en imaginant la tête de l'Autre quand il se rendrait compte que Webb était un fou furieux dans le fond.

Oui, j'ai aimé le voyage dans l'Arkansas, la ballade vers Little Rock avec Webb et son agresseur – auquel il raconte sa vie – m'a entrainé dans un autre monde, celui des Baptiste, que je n'ai pas l'intention de fréquenter. Pas besoin d'intermédiaires entre moi et Lui (si vous voyez de Qui je parle).

Oui, j'ai pris du plaisir avec son récit, même si je n'ai pas frémi devant toute sa noirceur et le nombre de morts. À force, on devient blindé, vous m'excuserez. Il aurait passé un chat dans un micro-ondes que là j'aurais eu les poils qui se seraient hérissés.

Mais ici, non, je jubilais littéralement. Va p'têt falloir que je consulte, moi.

Par contre, je n'aurais pas voulu habiter Church Street pour tout l'or du monde, quand bien même j'ai pris du bon temps avec ses habitants dont certains avaient l'âme et le coeur plus noir que le trou de cul d'un mineur occupé à creuser une galerie au fond d'une mine, à minuit par une nuit sans lune. ♫ Black is black ♪

Je n'ai jamais aimé la bigoterie et dans ce roman, elle s'en prend plein la gueule.

L'écriture est sèche, elle claque comme un coup de fusil dans ta gueule, elle est remplie de cynisme et charge à fond l'hypocrisie de certains croyants qui pensent laver plus blanc que blanc ou être plus croyant que Jésus-Christ lui-même.

Pourtant, la fautive n'est pas la religion mais la manière dont on s'en sert et dont on impose certaines choses aux autres.

Quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage… J'espère que l'auteur l'a compris au moins.

Un petit roman noir jouissif, cynique, sans une once de lumière et où personne n'est à sauver non plus. Malgré tout, j'ai eu de l'empathie pour ce bon gros Geoffrey – amateur de branlette et de porno – qui m'a fait passer un très bon moment de lecture.
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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